L’Équateur est le troisième producteur et exportateur de fèves de cacao: le pays exporte 63 % du cacao fin vendu dans le monde. Le secret du cacao équatorien, qui donne le meilleur chocolat du monde, réside dans une combinaison parfaite d’histoire, de géographie, de tradition et de soin à chaque étape de sa production.
La situation géographique du pays est un facteur clé pour la qualité de son cacao. Les sols riches en nutriments, la proximité de l’équateur et la diversité des microclimats ont permis au cacao équatorien de développer des caractéristiques uniques. Des régions telles que le bassin du fleuve Guayas, Manabí et Esmeraldas, ainsi que l’Amazonie ont toujours été favorables à la culture du cacao. Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, la combinaison de températures stables et de précipitations régulières crée l’environnement idéal pour le développement de haricots aux profils sensoriels différenciés.
Le meilleur chocolat au monde
L’Équateur s’est imposé comme le berceau du cacao fin, une variété qui a conquis les chocolatiers et les experts du monde entier. Sa réputation est le résultat de plus de 5 000 ans de culture, de l’adaptation du cacao aux microclimats de l’Équateur et de l’engagement de générations de producteurs qui ont fait de ce fève un véritable trésor gastronomique.
La variété « Fino de Aroma », avec son profil sensoriel unique alliant des notes florales, fruitées et de noix, est très prisée par les chocolatiers suisses et allemands, connus pour produire certains des meilleurs chocolats au monde.
La « Ruta del Cacao »
il existe même une route du cacao, un itinéraire touristique et culturel qui permet de découvrir l’histoire, le processus de production et l’importance du cacao fin dans le pays. Cet itinéraire permet aux visiteurs d’explorer les plantations de cacao dans des provinces telles que Guayas, Manabí, Los Ríos et Amazonia, où sont cultivées certaines des meilleures variétés de cacao au monde. Dans ces plantations, vous pourrez découvrir le processus artisanal de fabrication du chocolat, de la récolte des fèves de cacao à la fermentation et au séchage jusqu’à la transformation des fèves en chocolat de haute qualité. En outre, des villes comme Guayaquil et Quito disposent de musées et de centres d’information dédiés au cacao qui soulignent son importance historique et économique.
Un peu d’histoire
Les découvertes archéologiques ont montré que les cultures précolombiennes de la région amazonienne équatorienne étaient des pionnières dans la culture du cacao. Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, ce produit fait partie intégrante de l’identité du pays depuis l’Antiquité. Durant la période coloniale, le cacao équatorien commence à s’imposer sur les marchés européens et consolide sa réputation au XVIIIe siècle. La variété Nacional, célèbre pour son arôme floral et son goût incomparable, est devenue un élément indispensable de la production de chocolat fin.
L’essor du cacao au XIXe siècle a fait de l’Équateur le plus grand exportateur mondial. Ce boom économique a conduit à l’émergence d’une élite connue sous le nom de « Gran Cacao » qui contrôlait la production et l’exportation de la fève. Leur influence a non seulement façonné l’économie, mais a également laissé un héritage culturel avec des coutumes européennes qui ont été intégrées à la société équatorienne. Malgré les crises du cacao liées aux maladies du XXe siècle, l’Équateur s’est réinventé et a développé de nouvelles variétés et des systèmes de production durables.
