Des manifestations visant particulièrement le grand nombre de touristes et d’expatriés étasuniens se sont intensifiées dans la capitale du Mexique ce dernier week-end. Les manifestants sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère face à la gentrification et au tourisme de masse. Selon la presse locale, les loyers ont considérablement augmenté depuis 2020, et de nombreux habitants se sentent exclus des quartiers résidentiels.
La manifestation a débuté pacifiquement le vendredi 4 juillet, dans des quartiers prisés des visiteurs étrangers comme Colonia Roma ou Condesa. Cependant, les protestations ont pris de l’ampleur lorsqu’un petit groupe a commencé à briser des vitrines et à menacer des touristes. Les manifestants ont tagué des messages tels que « Hors du Mexique » et brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Gringos, arrêtez de piller notre patrie ». Après des actions initiales dans les quartiers, les manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade des États-Unis.
Selon le New York Times, César Cravioto Romero, secrétaire d’État de Mexico, a appelé à la fin des violences. Il a qualifié Mexico de « ville de migrants » et a déclaré que le gouvernement local rejetait « ce genre de manifestations ». La maire de la ville, Carla Brugada, a publié une déclaration sur X condamnant les violences. Elle a toutefois précisé que les autorités de Mexico s’opposaient à la gentrification et s’efforçaient de rendre le logement plus abordable. Des manifestations similaires ont déjà eu lieu à Paris, Barcelone, Madrid ou Rome, où le tourisme de masse et la gentrification constituent également des problèmes majeurs.