23 septembre, 2025
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Pigeon ou mouton? Suis-je devenu un touriste trop docile? (1)

Cet été, je me suis octroyé un mois entier de congés: de mi-août à mi-septembre. Une entorse à mes habitudes, privilégiant les escapades et autres city tours et le hors saison, afin de fuir des ambiances « vacances scolaires », de la chaleur et des prix gonflés.

Pas faux! LA est une ville cool et amiable
Pas faux! LA est une ville cool

Je viens de passer trois semaines au Japon, un pays que j’ai visité auparavant, avec deux courts stop-over à Los Angeles -à l’aller et au retour- histoire d’entrecouper un peu le temps de vol et de me faire une idée rapide sur une destination dont j’ai tant entendu parler.

Japon: une pancarte pour avertir aux automobilistes de la traversée de piétons "âgés"
Japon: une pancarte pour avertir aux automobilistes de la traversée de piétons « âgés »

Voici donc les impressions d’un périple hors norme, que j’ai choisi surtout attiré par les prix intéressants de l’aérien et le taux d’échange très favorable de l’euro sur le yen.

Tout compte fait, je ne suis pas très content de ces vacances. Ai-je visé trop large, trop longtemps? N’ai-je plus l’âge de parcourir autant de kilomètres pour finalement retrouver toujours et encore un monde qui se ressemble un peu partout?

LAX
LAX

Je n’ai jamais été du genre à revenir d’un voyage plutôt médiocre -mais dont la plupart de mes proches rêvent- en leur répondant avec une satisfaction sotte que c’était génial, histoire de ne pas passer pour un gâté ou un trouble-fête. Et puis, tout argent dépensé pour aller voir du monde est toujours un bon investissement, au moins d’un point de vue de la connaissance de soi!

Une ville qui s'étire à perte de vue
Une ville qui s’étire à perte de vue

Première partie: Los Angeles. Une ville décousue et toute en contrastes

Je ne me l’attendais pas et ce fut la grosse surprise du voyage: moi, qui connais bien la côte est des États-Unis, je me suis retrouvé dans un tout autre registre à LA. J’en savais peu; en fait, plutôt les clichés habituels du temps au beau fixe, des embouteillages et de la célèbre pancarte accrochée à la colline.

De retour chez moi, et en rédigeant ce papier, je ne peux toujours pas dire si j’ai apprécié cette découverte ou si je l’ai détestée. Je ne suis pas resté indifférent; ça au mois, c’est sûr.

LAX
LAX

Car cette ville basse et trop étendue ne m’a donné aucun point de repère, chose escomptée pour moi, habitué aux centres, de préférence avec une gare centrale, une mairie, son drapeau, et le clocher d’une église.

En y songeant avec du recul, je l’associe à la géographie du territoire -désert, collines, océan- et je me dis que j’ai déjà ressenti ça ailleurs: au Maroc, par exemple, à Oman, aux Canaries… où rien n’est conçu pour se déplacer à pied et que l’on est forcément esclave de la voiture. Manque de chance pour moi, j’ai renoncé à la conduite il y a longtemps.

L'une des stations du métro du "centre" de LA
L’une des stations du métro de la ligne E qui dessert le « centre » de LA

Sans bagnole, la visite n’est que plus folle!

Je ne me serai jamais lancé le défi du « car-free » si je n’avais pas longuement consulté internet pendant les préparatifs. J’ai bien vu que LA avait non seulement un bon réseau de métro, plusieurs lignes de bus qui la traversent de partout et des tarifs sans concurrence chez aucune autre ville de cette taille (on achète une « TAP card » pour 2 USD, on la recharge avec 5 USD et on se déplace autant qu’on veut -les distances sont démentielles- pendant la journée).

La station LAX Metro Transit Center a ouvert ses portes au public le vendredi 6 juin 2025. Cette nouvelle station offre une connexion directe à l'aéroport international de Los Angeles (LAX) via les lignes ferroviaires LA Metro C et K, avec une navette aéroport reliant les terminaux
La station LAX Metro Transit Center a ouvert ses portes en juin 2025. Cette nouvelle station offre une connexion directe à l’aéroport international de Los Angeles (LAX) via les lignes de métro C et K, avec une navette aéroport reliant les terminaux

Tout cela semblait idyllique; toutefois, une fois sorti de l’aéroport et enveloppé par une douce température, j’ai vite compris que l’ambiance urbaine était autrement plus chaude, faite de comportements étranges, de regards égarés et de dégaines incertaines.

Disons-le sans tarder: Los Angeles a un taux de pauvreté élevé et elle vit une crise majeure des sans-abri, dont les causes sont la flambée des loyers et le manque de logements sociaux créant ainsi une inégalité très marquée. Parisiens et parisiennes s’y reconnaîtront: les transports en commun servent souvent de refuge à cette tranche de la population.

Un sans-abri dans les rues de North Hollywood
Un sans-abri dans les rues de North Hollywood

En outre, la proximité du Mexique n’arrange pas les choses et le fentanyl fait des ravages. Les problèmes de santé mentale sont monnaie courante et une véritable armée de zombis déambule partout en surface et dans les sous-sols, jour et nuit. Ce n’est pas l’idée du city tour piéton que je m’étais fait. En bonus gore, la lumière blafarde des wagons du métro.

La voiturette officielle pour les visites
La voiturette officielle des studios Warner pour les visites guidées

J’ai du mal à dire du bien

Avant le départ, l’agence de représentation de l’office du tourisme de Los Angeles à Paris avait obtenu exceptionnellement des Los Angeles CityPASS à la rédaction de MisterTravel (on les remercie). J’ai pu ainsi bénéficier des entrées gratuites. Pour info, ces pass coûtent entre 109 et 209 USD par personne, selon les attractions comprises. Parmi elles, j’ai choisi la visite des studios Warner et le Hollywood by night de Starline Tours afin de m’orienter en arrivant. Ce ne fut que plus déconcertant, voici pourquoi.

Il faut être accro aux séries pour en accrocher...
Il faut être accro aux séries pour en accrocher…

La visite guidée des studios de Hollywood -Warner ou Universal- du CityPASS demande une réservation au préalable par langue, dont le français. Elle commence par une brève présentation dans un théâtre, suivie d’un tour en voiturette d’environ 1h30 parmi des décors des anciennes productions du studio et des hangars consacrés aux tournages. Avec un peu de chance, vous tomberez sur un guide-chauffeur qui parle correctement la langue et qui pourra éventuellement répondre à vos questions.

Friends n'est pas vraiment un copain!
Friends n’est pas vraiment un copain

La voiturette marque plusieurs arrêts devant les décors extérieurs pour vous rappeler dans quel film ou série vous les avez vus. Le clou de la visite étant la fontaine et le canapé orange de la série Friends, produite par la Warner of course, dont on vous répétera sans cesse la chance que vous avez de vous faire une photo ou un selfie dans un endroit si unique.

Voiturette pour les toutous en goguette!
Voiturette pour les toutous en goguette

Mais attention, les photos sont interdites si on vous fait visiter un atelier ou un entrepôt de décors par exemple, ainsi que les clichés des places de parking où figurent des noms tels que celui de George Clooney, au cas où vous auriez la drôle d’idée de vous garer sur la place d’un VIP…

On n'aime pas les antagonistes... Méchant qui n'a pas vu Superman!
On n’aime pas les antagonistes… Méchant qui n’a pas vu Superman

Galvaudé, au point d’exaspérer

La plupart des guides suivent un discours préétabli, ponctué d’anecdotes banales, de blagues maintes fois répétées auprès des visiteurs nord-américains qui ne s’adaptent pas forcément au public étranger. Afin d’éviter des réclamations ou une mauvaise ponctuation, les guides forcent sur l’empathie, cherchant des complicités sur vos acteurs, actrices, scènes ou bouts de dialogue préférés. Comme par hasard, votre série culte sera aussi la leur.

Quelqu'un a suivi ce qui a dit le guide?
Quelqu’un a suivi ce qui a dit le guide?

« Vous connaissez tous Friends, n’est-ce pas? » demande le guide à ses passagers, d’un ton ferme. « Mais, avez-vous vu The Big Bang Theory? » « Ouiiii », répond en chœur la meute. « Et tout Harry Potter? » « Et Batman? » « Et Superman? » « Ah bon, pas le dernier? » « Pas grave, vous irez bientôt le voir et vous laisserez encore plus d’argent à la Warner ». Texto.

Le canapé de Friends en plastoc... toc!
Le canapé de Friends en plastoc… toc!

Le canapé orange de Friends en témoin du bon vieux temps et une méga boutique hyper achalandée

Avant de vous déposer devant l’énorme boutique, la voiturette se faufile parmi les allées des hangars où l’on concocte de nouvelles productions « absolument top secret, mais dont vous deviendrez absolument accros ». Le guide vous demandera alors de la fermer si vous voyez une lumière rouge allumée…

Du Friends en veux-tu en voilà...
Du Friends en veux-tu en voilà…

Silence, ça tourne, mais vous ne serez pas conviés à y assister. Warner Bros est une machine à sous bien huilée et on ne peut pas se permettre des fuites. En bref, vous n’aurez droit qu’au vieux carton peint, à des blagues et des sous-entendus qui ne font pas toujours mouche pour tout le monde et à une pléthore d’objets de merchandising. De quoi vous rappeler des bons souvenirs une fois chez vous…

Le montage son expliqué avec l'exemple de Gravity, le film du réalisateur mexicain Alfonso Cuarón
Le montage son expliqué avec l’exemple de Gravity, le film du réalisateur mexicain Alfonso Cuarón

Pour moi, la visite de ces studios est pleine de promesses non tenues: zéro scoop, pas un brin de star hollywoodienne en vue et une avalanche de récits hasardeux sur les tournages que les « joyeux accompagnateurs » (tiens, ça me rappelle les G.O. des clubs vacances et leur éternel sourire benêt) débitent pour combler le vide des décors désaffectés.

Joli ça! Et bien présenté!
Joli ça! Et bien présenté!

Vendre Hollywood à n’importe quel prix ?

En sortant enfin de cet univers de fausses complicités et de rires forcés, je me dis que le Los Angeles festif avait sans doute élu domicile ailleurs, et que la vraie vie devait se jouer dans d’autres quartiers. Me trompais-je? Oui, car le glamour qu’on veut nous vendre à tout prix a un peu partout l’aspect d’un clown triste.

Fin d’un après-midi ensoleillé, je prends la lugubre ligne B du métro pour descendre à la station Hollywood/Highland où démarre la visite nocturne de Starline Tours. En arrivant sur le fameux trottoir du « Walk of fame » avec ses étoiles que l’on piétine, tout m’a l’air ratatiné, aux couleurs passées, tel une vielle star avec du mascara qui coule. C’est la même impression que provoque Times Square à New York, celle d’un commerce ringard et ennuyeux que l’on paye beaucoup trop cher.

Vous avez vu Hollywood le soir? Pas moi, et pas seulement pour cause du brouillard...
Vous avez vu Hollywood le soir? Pas moi, et pas seulement pour cause du brouillard…

« Faites attention. Vous pourriez apercevoir une célébrité pendant le tour »

Au fond, j’avais moi-même surestimé le tour de Hollywood by night. Je m’attendais à connaître le style de vie des riches, au moins à savoir quel bolide conduisent ces nantis qui provoquent l’envie du monde entier. Il n’en sera rien.

En fait, ce soir-là, nous avons eu droit à un bus sans fenêtres et à un guide intarissable à la voix nasillarde dont je tairai le prénom. Sur les stars et les films il avait toujours un avis, et il nous a vite appris qu’il n’avait pas aimé l’oscarisé Lalaland (connu au Québec sous le titre Pour l’amour d’Hollywood… sans commentaires!). Un renseignement essentiel à ma connaissance de la ville, voyons. Le reste du speech sera du même acabit, ses opinions perso.

Ça caille! Ce seront des selfies bien mérités!
Ça caille! Ce seront des clichés bien mérités!

Au fur et à mesure que la nuit tombait et que le bus entamait sa montée vers l’observatoire Griffith, le froid commençait son travail dans nos chairs. Par pur hasard, ce soir-là j’étais vêtu d’un t-shirt et d’une surchemise. Pas assez, évidemment, ce qui m’a valu un rhume à mon arrivée à Tokyo. Je précise que la compagnie d’excursions ne prévient pas ses clients de porter leur « petite laine ».

Que je suis bête! J’aurai dû trouver du réconfort dans les paroles de B., notre hôte « angelin » (le terme désignant les natifs de Los Angeles) qui brandissait sans cesse son micro en face de moi, assis au premier rang du bus. Mais cela faisait un bon moment que j’avais débranché les oreilles, concentré sur comment garder la chaleur corporelle.

J’ignore aussi le ressenti des autres passagers; j’entendais leur rires complices à chacune des vannes de B. et je me disais que eux, pour la plupart Américains, Britanniques et Australiens, supportaient stoïquement les basses températures du fait de leur anatomie toute anglo-saxonne et d’un sens de l’humour dont je suis visiblement dépourvu.

L'intérieur Art Déco de l'observatoire Griffith
L’intérieur Art Déco de l’observatoire Griffith

L’industrie du spectacle? Pas un vrai divertissement ce soir-là!

Ayant défié une longue file de voitures pour arriver au sommet, le bus s’arrête enfin devant l’observatoire astronomique et je cours pour y trouver refuge. Bondé, on pouvait s’attendre, rempli d’une foule raide de froid. B. nous a dit de revenir dans 45 minutes, une éternité, car l’arrêt a surtout pour but les photos autour des lettres du « Hollywood sign », la pancarte tant convoitée. Pour moi, le selfie sera pour une autre fois… là, je préfère l’intérieur nuit!

L'observatoire Griffith
L’observatoire Griffith

On regagne le bus, qui descend trop lentement vers la ville. B. et le chauffeur attendent un pourboire, après tout c’est une habitude chez eux, et ils l’ont même mis par écrit sur la porte de sortie. Justement, comme je ne suis pas chez moi, que la balade a été inintéressante au possible, une vraie torture pour le corps et pour la tête, que je me suis senti un otage plus qu’un excursionniste et que personne n’a veillé à mon confort, je considère cette requête non recevable. Pigeon, peut-être. Mouton, non merci.

Le bus de Starline Tours
Le bus de Starline Tours

Une destination surévaluée? Oui et non

Je ne peux pas dire que LA est « fake »; au contraire, son chaos est très authentique et me laisse le goût d’une fin triste de comédie américaine. Car la situation sociale est vraiment dramatique. Pas besoin de visiter un studio pour voir l’envers du décor, la rue est bien là exposant les dégâts réels des mauvais choix politiques.

Je me suis fait mon propre cinéma...
J’ai préféré me faire mon propre cinéma…

Et l’industrie du cinéma dans tout ça? De la fiction, bon sang, que pouvais-t-on s’attendre d’autre? Un truc passe-temps -systématiquement à la gloire des États-Unis et de préférence républicain- à regarder chez soi à la télé, pas le véritable but d’un voyage.

Je précise que, lors de mes deux brefs séjours, j’ai vu beaucoup de touristes venus d’autres États américains, ainsi que des étrangers. Personne ne m’a semblé dissimuler sa joie, ce qui parle plutôt bien de l’attrait de cette partie de la Californie, idéale pour les autotours.

Une longue attente pour louer une voiture à l'aéroport
Une longue attente pour louer une voiture à l’aéroport

L’aéroport de LAX, récemment relié au réseau du transport urbain, imposant dans sa conception et avec un très beau design (hélas, pas de services utiles comme une consigne à bagages et des sociétés de locations de voiture situés très loin) regorgeait de voyageurs venus des quatre coins de la planète. Idem chez les prestataires de services touristiques, qui faisaient le plein.

La Californie tient à la liberté et à la tolérance!
La Californie tient à la liberté et à la tolérance

Ce que j’en conclus

La Californie est l’un des États les plus productifs du pays, voire le plus productif, et Los Angeles est l’une de ses villes les plus dynamiques. Et l’un des principaux produits d’exportation est, précisément, la culture américaine à travers le cinéma et les séries télé.

God save Mexican food!
God save Mexican food!

Los Angeles n’est simplement pas pour tout le monde, et encore moins pour les voyageurs qui cherchent des expériences au-delà des clichés. Elle a beaucoup de problèmes, comme le coût de vie élevé, la circulation impossible, la criminalité galopante et des nombreux quartiers malpropres. Mais c’est aussi le cas de New York, de Chicago et de la plupart des grandes villes du monde.

Une destination au rabais?
Une destination au rabais?

Beaucoup pensent que Los Angeles est peuplée de mondains vaniteux et superficiels qui se croient supérieurs aux gens ordinaires. Et il est vrai que la ville attire ce genre de personnes, mais on y trouve aussi beaucoup de gens terre-à-terre, notamment chez les immigrés.

Pour moi, Los Angeles c’est un tas de lotissements collés ensemble qui a le charme du cheap avec un ADN entre yankee et mexicain. Les vraies attractions touristiques ne sont surtout pas à chercher du côté de Beverly Hills, des plages de Venice Beach, du quai de Santa Monica ou des shopping malls copié-collé, mais plutôt dans les interstices qui se trouvent dans la culture libertaire et contestataire, chez les jeunes hippies, les freaks ou encore les latinos, qui comptent pour moitié de la population.

Une ville inclusive pour tous?
Une ville inclusive pour tous?

Ce n’est pas un monde unique projeté sur un écran, c’est un creuset de cultures dans un étrange décor aux allures désertiques mi-western, mi-science fiction dystopique. C’est un coin fait de mille mondes et communautés différents où l’on passe du cossu au misérable en l’espace de quelques feux-rouges et de la neige dans les montagnes au soleil sur la plage dans la même journée.

La prochaine fois -si je reviens- je choisirai l’hiver et j’irai faire de la randonnée dans les alentours, histoire d’observer la ville de loin et du haut, comme dans un travelling arrière. Et je ferai aussi un cours de cuisine épicée, question de savoir si qui s’y frotte s’y pique!

Le kitsch tout mexicain confère du charme à cette ville
Le kitsch tout mexicain confère du charme à cette ville

Voici quelques références si vous souhaitez vous rendre à Los Angeles:

Le site tourisme de la ville discoverlosangeles.com
Deux TO français spécialistes de la destination:
Jetset Voyages, le spécialiste du sur mesure en Amérique du Nord depuis  près de 40 ans, à réserver dans les agences de voyages www.jetset-voyages.fr (la brochure 2026 est dans les agences et en ligne sur le site avec notamment une belle sélection d’excursions à Los Angeles);
Back Roads, autre grand spécialiste du voyage sur mesure en Amérique du Nord (en vente directe aux voyageurs). Vaste sélection d’autotours et d’excursions dans l’ouest américain www.backroads.fr.

Texte et photos de C.A.T.

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1 COMMENTAIRE

  1. Moi qui ai vécu en Californie, je partage totalement votre avis. LA est une des villes que je déteste le plus, sans âme, sans centre et perpétuellement embouteillée.

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