Hier, jeudi 20 février à 1 h 34, un essaim de tremblements de terre a eu lieu dans la région des Campi Flegrei (champs Phlégréens, en français), en périphérie de Naples, en Italie. Jusqu’à présent, 28 tremblements de terre d’une magnitude maximale de 2,3 ont été détectés de manière préliminaire.
Ces mouvements telluriques font suite au très long essaim sismique qui dure depuis le 15 février, comptant toujours 672 tremblements de terre avec une magnitude maximale de 3,9.
Le phénomène à l’origine des essaims sismiques dans la zone des Champs Flegrei est appelé « bradyséisme » et consiste une remontée ou une baisse lente du niveau du sol dû à des gaz et fluides très chauds. Contrairement au Vésuve, les Campi Flegrei ne possèdent pas de volcan principal, mais plutôt une série de volcans actifs depuis plus de 80 000 ans. Ils ont une structure appelée « caldeira », c’est-à-dire une zone surbaissée de forme plus ou moins circulaire qui s’est formée à la suite de grandes éruptions explosives.
Où se trouve la région?
Les champs Phlégréens (du grec ancien « champs brûlants ») sont une région volcanique située dans le golfe de Pouzzoles, au nord-ouest de Naples. Ils se trouvent sur un volcan actif qui a eu un léger soulèvement ces derniers jours. Lorsque ce soulèvement est constaté, les chocs sont immédiatement ressentis en surface. Entre 1950 et aujourd’hui, la dénivellation du sol a été de 4 mètres. Il y a eu une période au cours de laquelle elle a augmenté de manière relativement lente, mais aujourd’hui, sa poussée est d’environ 1 cm par mois.
La caldeira des Campi Flegrei s’étend de la commune de Monte di Procida jusqu’à Posillipo et comprend également une partie sous-marine dans les fonds marins du golfe de Pouzzoles. La zone comprend les communes de Bacoli, Monte di Procida, Pozzuoli et Quarto, ainsi qu’une partie de Naples elle-même.
Les risques pour la population
Dans cette zone volcanique près de Naples où se produisent souvent des tremblements de terre (l’autre étant celle du Vésuve, au sud-est de la ville) 40 pour cent des bâtiments résidentiels sont considérés comme présentant un risque moyen de dommages et 10 pour cent comme un risque élevé. La zone considérée est celle définie comme « d’intervention », c’est-à-dire celle directement affectée par d’éventuelles déformations du sol, dans laquelle vivent environ 85 000 personnes.
En termes de visites touristiques, les effets du bradyséisme sont visibles par exemple sur le macellum de Pouzzoles, dont les colonnes présentent les traces des périodes des différentes submersions et aussi dans les fumerolles de la Solfatare. Par ailleurs, les îles du Golfe de Naples, dont Ischia, qui a connu un fort tremblement de terre le 21 août 2017, se trouvent dans le même zone sismique.
