25 avril, 2024
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Pendant que les compagnies aériennes low-cost remontent, AF ou LH s’enfoncent…

Alors que les compagnies aériennes low-cost remontent, les compagnies régulières, comme Air France-KLM ou Lufthansa s’enfoncent…

Alors que les compagnies aériennes traditionnelles souffrent toujours des conséquences de la pandémie, notamment sur le long-courrier, leurs concurrentes à bas coûts résistent de façon insolente.

Une performance pour Wizz Air

La compagnie hongroise Wizz Air a annoncé un bénéfice net de 292 millions d’euros au premier semestre 2020. Comme un pied de nez aux compagnies traditionnelles, la compagnie anticipe un résultat encore supérieur en 2021. Elle prévoit que son bénéfice devrait s’établir entre 320 millions et 350 millions d’euros.

EasyJet reste optimiste

Malgré une perte trimestrielle de 345 millions d’euros, la compagnie aérienne easyJet s’attend à une amélioration de sa situation financière, et remonte de 30% à 40% le nombre d’axes qu’elle compte opérer d’ici la fin septembre.

Ryanair fait mieux que prévu

Le groupe a certes connu, d’avril à juin, le plus mauvais trimestre de son histoire, avec une perte de 185 millions d’euros, mais il a fait mieux que prévu. Ryanair prévoyait une perte de 200 millions. La période la plus dure vécue par l’entreprise en 35 ans d’existence. La compagnie irlandaise a annoncé que son trafic était, au mois de juillet, en baisse de 70 % par rapport à 2019. En juillet 2020, elle a tout de même transporté 4,4 millions de passagers contre 14,8 millions il y a un an. Sur ce mois, la low cost a fonctionné à 40 % de ses capacités mais, le taux d’occupation de ses avions s’est élevé à 72 %.

Pendant ce temps Lufthansa, Air France….

Mercredi 5 août, Lufthansa a annoncé 3,6 milliards d’euros de pertes pour le premier semestre, avec une chute de 96 % des passagers transportés. Air France enregistre de son coté, un repli de 95,6 % de ses passagers.

Air France tombe toujours plus bas

« Selon le journal Libération, les pertes d’Air France-KLM pour le premier semestre atteindraient 4 milliards d’euros pour 6 milliards de chiffre d’affaires. Sollicitée par Libération, la direction de la compagnie n’a pas souhaité commenter ces chiffres. Certes, la décision anticipée d’Air France de « sortir » de sa flotte de long-courriers ses gros-porteurs A380 pèse pour 500 millions d’euros dans les pertes du premier semestre. Pour le reste, ce niveau exceptionnel de déficit traduit à la fois le marasme général dans lequel se trouvent le transport aérien mondial et la situation on ne peut plus préoccupante d’Air France et de sa cousine néerlandaise KLM. D’autant plus que le transporteur français a déjà reçu pour 4 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat et 3 milliards d’avances remboursables fournies directement par les finances publiques. Or, dans sa situation financière actuelle, Air France ne semble pas en mesure de rembourser cette somme. Ce que confirme un ancien dirigeant de la compagnie : « Les 7 milliards de prêts auront été consommés d’ici la fin de l’année et l’Etat sera obligé de remettre de l’argent »

La lente restructuration du groupe franco-néerlandais

La direction d’Air France-KLM a engagé une restructuration après la crise du Covid-19. Comme on joue beaucoup sur les mots … Air France évoque une « reconstruction ». Cela passera par une réduction de 40% du réseau français – sur lequel Air France a perdu 200 millions d’euros en 2019 et la suppression de 7.580 postes d’ici fin 2022, soit 16% des effectifs d’Air France et 42% de ceux de Hop ! qui assure les liaisons domestiques.

De son côté KLM prévoit une réduction significative du nombre d’emplois. La compagnie aurait déjà lancé un plan de départ volontaire auquel 2.000 employés (en équivalent temps plein) ont souscrit à la date limite de clôture.

Air France était déjà affaiblie par rapport à ses concurrents

La compagnie française aurait sûrement dû accélérer sa transformation bien avant la crise liée au Covid 19. Tout va trop lentement. Il faut dire que l’état, très présent au sein de la compagnie aérienne, tente de minimiser la casse sociale qui, malheureusement, arrivera tôt ou tard.

Des réservations de dernières minutes

Les voyageurs préfèrent attendre la dernière minute pour faire leur réservation et le « rétablissement de la classe affaires s’engage de manière plus lente que le tourisme », a expliqué le directeur financier du groupe Frédéric Gagey, au cours d’une conférence téléphonique avec des journalistes.

Pour le mois de septembre par exemple, le groupe avait, l’an dernier à la même période, déjà vendu 52% des sièges moyen-courrier contre seulement 18% cette année, a-t-il précisé. Au troisième trimestre, le groupe va proposer une offre de seulement 45% par rapport à la même période l’année dernière et de 65% au quatrième trimestre. « Mais ces capacités seront revues à tout moment en fonction de l’évolution de la crise », a prévenu Frédéric Gagey. Le scénario de base du groupe prévoit d’exploiter en 2021 une offre réduite d’au moins 20% par rapport à 2019.

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