20 avril, 2024
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Journée mondiale du tourisme 2020 : Comment notre secteur va pouvoir rebondir à la crise actuelle ?

Pour cette Journée Mondiale du Tourisme 2020, nous ne voulons pas être pessimiste malgré les graves difficultés que traversent notre profession. Les agences de voyages et les voyagistes n’ont jamais tant souffert. Mais bien d’autres métiers proches de notre profession sont touchés : compagnies aériennes, agences réceptives, guides-interprètes, hôteliers, autocaristes … Cependant, nous voulons garder l’espoir pour 2021 !

Le secteur du tourisme est résilient

En pleine crise liée au Covid19, il semble facile d’oublier que l’économie mondiale et l’industrie du tourisme ont connu des événements importants similaires dans le passé. Qu’il s’agisse de pandémies de grippe, d’instabilité politique, de récession économique, de catastrophes naturelles, de menaces terroristes ou de guerre, l’industrie du tourisme n’est pas étrangère au ralentissement économique et à l’adversité entourant chaque événement.

La crise financière mondiale en 2007

En 2007, le monde a été plongé dans la plus profonde récession économique. Naturellement, le tourisme a été l’une des premières industries à être touchée, car les voyageurs ont réduit leurs dépenses de luxe. Tous les secteurs de l’industrie du voyage en ont ressenti les effets, les actions des compagnies aériennes diminuant de 68% et les hôtels, centres de villégiature et compagnies de croisières chutant jusqu’à 74%.

Les entreprises ont appris à se réformer

Le bouleversement de l’industrie a contraint, notamment, les grandes chaînes hôtelières et les compagnies aériennes à se restructurer et à se consolider. Nous avons assisté à une accélération des réservations en ligne. Il existe des exemples frappants. La Chine, l’Inde et l’Amérique latine ne représentaient que 21% des voyageurs à l’étranger ; à partir de 2016, les données de la Banque mondiale montrent qu’ils représentent désormais 41% des voyageurs à l’étranger. C’est en grande partie dû à cette grave crise financière !

Durant cette période, nous avons vu l’émergence de nouveaux acteurs

Expedia et Booking.com ont continué de croître à la suite de la récession et des sites de réservation en ligne, comme AirBnB, ont été lancés. Les voyages ont été mis sous les feux de la rampe et ont été rapidement sollicités par un plus grand nombre de consommateurs provenant d’un plus large éventail de milieux socio-économiques. Ceci est vrai également pour les agences de voyages physiques.

2009 nous avons subi la pandémie H1N1 (grippe porcine)

Vous vous souviendrez, peut-être, de la pandémie H1N1 qui a balayé le monde en 2009 et 2010. Cette souche de grippe, parfois appelée grippe porcine, a causé un peu plus de 200 000 décès dans le monde et on estime que les pertes économiques ont varié entre 0,5% et 1,5% des PIB dans les pays touchés. Les économistes s’attendaient à ce que le tourisme soit durement touché.  Nous n’avons subi une baisse estimée de 8,5% des voyages internationaux et une baisse de 6% des voyages intérieurs.

Guerre et instabilité politique

La guerre et l’instabilité politique sont connues pour avoir un impact direct sur les industries du tourisme et de l’hôtellerie. Par exemple, la guerre en Irak au début des années 2000 a entraîné une forte baisse des réservations, une tendance qui s’est reflétée dans la guerre du Golfe de 1991. Dans les deux cas, l’industrie du tourisme a rebondi plus rapidement et de manière plus positive que sa position d’avant-guerre. Nous avons vu apparaître une tendance de « courts séjours », notamment pendant la guerre d’Irak. Certaines destinations se sont révélées après la guerre du Golfe comme le Vietnam.

La première crise liée au SARS a dévasté le tourisme en Asie

L’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003 a dévasté le tourisme asiatique. Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC 2003) avait estimé que jusqu’à trois millions de personnes dans l’industrie qui avait perdu leur emploi, notamment, à Hong Kong, Singapour et au Vietnam. L’épidémie aurait coûté à ces quatre économies plus de 20 milliards de dollars en perte de PIB. Les arrivées de touristes ont également chuté de 70% ou plus dans le reste de l’Asie, même dans des pays qui étaient en grande partie ou totalement indemnes de maladies.

La Covid 19 ou SARS-CoV-2 : les états ont fait des erreurs

A ce jour (27 Septembre 2020), la Covid 19 a connu moins d’un million de décès dans le monde.  Il faut savoir dans le même temps que 291 000 et 646 000 personnes dans le monde meurent chaque année de maladies respiratoires saisonnières liées à la grippe, ce qui n’entraîne aucun de ces avertissements ou mesures drastiques. Il est incroyable qu’après ces épidémies, les autorités sanitaires de nombreux pays (comme la France) n’aient rien prévu. Il y a eu beaucoup d’erreurs suite à des manques en médicaments et matériels médicaux (masques et blouses pour les professionnels de la santé).

Le confinement et les fermetures de frontières sporadiques

Il faut bien reconnaitre que le confinement (en dehors de personnes fragiles et en EPAD) aura été catastrophique pour les économies. Les fermetures de frontières non coordonnées, en Europe, donnent une image peu flatteuse pour l’Union Européenne. Si le port du masque est un moyen préventif, il faut désormais attendre un vaccin qui pourra permettre aux personnes de voyager à nouveau.

En attendant, les professionnels du voyage ont besoin d’être aidés. Il faut que le gouvernement accélère les mesures de sauvegarde.

De son côté, l’organisme du tourisme mondial met en avant le tourisme rural

« La célébration de cette Journée à l’échelon international le 27 septembre, organisée cette année sur le thème « Tourisme et développement rural », intervient à un moment critique sachant que les pays, partout dans le monde, comptent sur le tourisme pour être un moteur de la reprise, notamment en milieu rural où le tourisme est un important pourvoyeur d’emplois et un pilier de l’économie » … « Le tourisme représente, pour un nombre incalculable de collectivités rurales à travers le monde, un important pourvoyeur d’emplois et d’opportunités. Le plus souvent, c’est l’un des rares secteurs économiques viables. Il peut, en outre, redonner de la vitalité aux collectivités rurales pour leur développement. On estime que d’ici 2050, 68 % de la population mondiale vivra en milieu urbain, tandis que 80 % des personnes actuellement en situation d’extrême pauvreté vivent en dehors des villes. » Vous pouvez lire l’ensemble du texte : ICI

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