Ces îles restent un des hauts lieux du tourisme en Hiver. Si les français sont bien présents ; ce sont les allemands et les britaniques qui sont les plus nombreux. La température est agréable grâce à sa situation géographique. Les hôtels sont nombreux. Que se passe-t-il ?
Des milliers de migrants en attente
Des milliers de migrants en provenance d’Afrique sont actuellement en attente sur les îles Canaries, la plupart à la Grande Canarie. Mais ceux qui s’impatientent sont les locaux. Avec des hôtels pleins d’immigrants, certains professionnels voient le risque de mettre en péril « son image de destination de vacances ».
Le nombre ne ferait que progresser
À la mi-novembre, 16 760 personnes étaient arrivées cette année, soit six fois plus que l’année précédente. Et leur nombre continue de croître. Les autorités ont longtemps été débordées. Dans le port d’Arguineguín, au sud-ouest de la Grande Canarie, plus de 2000 personnes se sont entassées dans 14 tentes qui étaient en fait destinées à un maximum de 500 personnes.
17 hôtels occupés par des bateaux migrants
Selon la secrétaire d’État espagnole aux migrations, Hana Jalloul, 17 hôtels canariens sont désormais occupés par des migrants. C’est bon pour toutes les personnes impliquées : les hôtels sont payés par l’État pour leurs services, ils ont donc des revenus décents malgré la crise actuelle. La ministre est satisfaite mais de nombreux habitants des îles Canaries ne comprennent pas.
Des solutions sont entrain de voir le jour … doucement
L’expert de l’Afrique du Nord, Ignacio Cembrero, déplore « l’opacité » du gouvernement de gauche Sánchez sur les questions de migration, qui va plus loin que celle du gouvernement conservateur précédent. Une partie des migrants, notamment, des marocains, ont pu prendre, eux-mêmes, un vol vers l’Espagne continentale. Il n’y a pas besoin de montrer un visa pour aller à Madrid ou Barcelone. Les autorités ferment les yeux. Quelques migrants en provenance de Mauritanie ont été expulser. Mais, il reste encore beaucoup à faire.
Les maires font pression
San Bartolomé de Tirajana et Mogán, deux des principales municipalités touristiques de Grande Canarie, font pression pour que les hôtels cessent d’accueillir d’urgence des immigrants illégaux. Les deux conseils municipaux ont averti les hôteliers qu’ils devaient expulser les immigrants de leurs établissements avant le 31 décembre, selon El País. Des réglementations interdiraient de donner aux hôtels une utilisation non touristique et le non-respect de celle-ci entraînerait des amendes pouvant aller jusqu’à 300 000 euros.
En attendant, il serait urgent que le gouvernement espagnol trouve une solution pérenne. Le gouvernement grec avait été critiqué sur la gestion des migrants sur l’île de Lesbos cet été !