Emojis, émoticons et autres smileys font désormais partie de notre quotidien. Quoi de plus rapide et efficace pour donner une appréciation positive ou négative, une approbation ou un refus catégorique à un propos, une action ou même une personne ! D’ailleurs, on devrait plutôt parler d’un personnage que d’une personne… car dans l’univers des petites têtes jaunes on assiste, depuis le tout puissant royaume des réseaux sociaux, à une « chosification » des rapports humains.
Depuis sa création, la photographie a été la discipline artistique la plus à même de capter toute l’expressivité d’un geste ou d’un visage. L’aura-t-on déjà mis au placard au profit des selfies avec des poses ultra-banalisées ? Accompagnées d’un commentaire tout aussi trivial et d’un émoticon ?
N’importe quel psy vous confronterai à la difficulté d’exprimer clairement vos émotions ; car rien n’est moins simple que de mettre des mots sur un tas de sensations physiques et psychiques personnelles et uniques. Et très souvent, ambigües et contradictoires.
Je me rappelle d’un fameux guide de voyage, fameux justement pour donner son avis sur les lieux « pouce levé » ou « pouce baissé » qui, faute d’émojis à l’époque, commençait la description de l’item Cancún du volume Mexique avec un très sonnant « beurk ». Et bien, si le guide en question prônait dans sa ligne éditoriale (et sa couleur politique) d’autres endroits moins bourgeois moyen pour des séjours balnéaires, à tort ou à raison, moi, comme voyageur moyen, je me suis vite fait une idée sur place que Playa del Carmen n’était ni si jeune ni si « sympa » que on me l’annonçait, mais plutôt (voir ci-dessous)
Le propos de ce petit article n’est pas de faire une liste de destinations qu’on a aimé ou détesté, car nos états d’âme conditionnent énormément notre ressenti sur un endroit, surtout si le lieu a la malchance d’être étiqueté comme « tourisme de masse », « must see » ou encore « à faire au moins une fois dans sa vie ». Plus qu’une évaluation, on cherche une réflexion, on attend donc vous commentaires en bas de cet article… et plutôt en vrais mots qu’en petites images.
D’ores et déjà, un grand .
C.A.T.
Personnellement l’idée ne me séduit pas …
mon commentaire dans ce poème …
Sur un forum où se rencontrent des poètes
J’ai laissé quelques vers de mon inspiration
Je n’en espérais pas en retour une fête
Superlatifs dopés aux points d’exclamation
Je n’attendais pas plus un flot de commentaires
De compliments flatteurs ornés de mots dorés
J’écris pour être lu je n’en fais pas mystère
Ma mégalomanie demeure modérée
Je n’aurais pas aimé qu’on dise de mes vers
Qu’ils manquent de couleur et ne sont que potage
Réchauffé, indigeste avec un goût amer
Qu’ils ne méritent pas d’être en haut de la page
Pourtant, deux ou trois mots, oh! pas même une ligne
Disant j’ai lu, merci, avec un peu d’épices
Écrits sans détour, francs, tout droit et sans ellipse
Pour m’ôter toute envie d’avoir l’humeur chagrine
Auraient montré quelque respect à mon égard
Et plutôt que pictos minables rigolards
Qui ne remplacent pas les mots qui font du bien
J’aurais mieux accepté que l’on ne mette rien
Je m’égare, je crois, car en fait je veux dire
Que je ne goûte pas l’espèce d’émotion
Qu’expriment certains sans avoir à l’écrire
D’une émoticône art qui rit jaune citron
Jacques Baschieri dit Vinicius
Merci Jacques !!! 🙂
Oh non… Il faut pouvoir donner la raison de son jugement..