Un français qui avait été mutilé par un lion durant un safari gagne une première longue bataille juridique face à une agence de voyages basée au Royaume-Uni. Il n’est pas certain que la victime reçoive ce qu’elle a déjà réglé en frais d’avocats.
Un accident en Tanzanie
Patrick Fourgeaud, 64 ans, était en safari avec sa femme Brigitte dans le parc national de Ruaha en Tanzanie en 2015. Durant le safari photo, il était prévu plusieurs nuits sous la tente. Selon ce qui a été raconté, l’épouse s’est réveillée en voyant un lion reniflant son dos avant qu’il ne se jette sur son mari. Celui-ci fut très gravement blessé au bras. De retour en France, il aurait subi plusieurs opérations chirurgicales.
Un traumatisme compréhensible
On peut comprendre aisément que ce moment restera gravé toute leur vie. Quand on part pour un safari photos, notamment en Afrique de l’Est, on sait qu’il peut y avoir des risques. D’ailleurs, l’agence prévient de possibles problèmes : « Certains des éléments de votre voyage peuvent intrinsèquement comporter un facteur de risque plus élevé que la normale. Le safari est une activité intrinsèquement risquée, tout comme d’autres éléments tels que la plongée, le safari, le vol en petit avion, les voyages par route en Afrique, le trekking en haute altitude, etc. En réservant un voyage avec nous, vous acceptez de prendre ces risques ».
Il peut aussi y avoir un manque de la part du réceptif local
Selon les voyageurs « ce drame a eu lieu car il n’y avait pas de garde, et le guide, qui était formidable au niveau de la connaissance des animaux, s’est dit qu’il n’y aurait pas de problème. On pensait qu’il y avait une surveillance mais non il n’y avait personne. Il était seul à être armé et s’est endormi dans sa tente ». Cet argument a été pris en compte par la cour de justice au Royaume-Uni.
L’agence a été reconnue responsable
Ils affirment que l’entreprise n’a pas fait assez pour s’assurer que leur camp était à l’abri des attaques nocturnes. Africa Travel Resource Ltd, malgré le déni de responsabilité de l’entreprise a été condamnée à des dommages et intérêts. Un règlement est intervenu à l’amiable entre les juristes qui défendaient l’agence et ceux qui représentaient Le couple réclamait plus de 200 000 £ (225 000€ de dommages-intérêts, mais leurs frais juridiques sont estimés à 300 000 £ (340 000€). Le juge a ordonné à Africa Travel Resource de payer 100 000 £ (115 0000 €) pour couvrir les frais juridiques. Une nouvelle audience est prévue pour déterminer le niveau des dommages et intérêts.
Est-ce que l’agence était assurée ?
L’agence recommande sur son site de prévoir une assurance voyage. La règlementation au Royaume-Uni ne permettrait pas d’en laisser la commercialisation aux agences. Vous pouvez lire les conditions : https://africatravelresource.com/safari-resources/terms-of-sale
Par ailleurs l’agence possède bien sa licence et la garantie financière : « Toutes les parties conviennent que tout litige, réclamation ou autre question de quelque description que ce soit qui surgit entre nous doit être traité dans le cadre de l’ABTA, de l’AITO ou de systèmes d’arbitrage similaires (si un tel système est disponible pour la réclamation en question) ou par les tribunaux d’Angleterre et Pays de Galles uniquement ».
En conclusion, les clients ont intérêt à choisir une agence ayant toutes les garanties
Nous sommes heureux pour les clients qui ont obtenu en partie satisfaction sur ce grave préjudice. Pour une agence ou un TO, il n’est pas si simple de prévoir ce type de risque. Il est donc nécessaire que les clients s’adressent prioritairement à des agences ayant une bonne connaissance des safari et bien sûr, ayant une licence et une assurance responsabilité civile.