La presse locale marseillaise évoque une affaire liée à Philippe Korcia des Voyages Eurafrique. Ce n’est malheureusement pas une excellente publicité faite au secteur. Il faut rappeler qu’il est également patron local du MEDEF. Son nom et sa société sont cités dans des journaux locaux à Marseille … non pas pour son activité voyage mais pour des locations de taudis !
Il s’agit d’une enquête commune de Marsactu, Le Ravi et La Marseillaise
« Son nom apparaît encore sur l’arrêté de péril placardé sur la porte d’entrée de l’immeuble. Président du syndicat patronal UPE 13 et jusqu’à il y a peu de l’URSSAF Paca, Philippe Korcia a géré pendant 17 ans l’immeuble du 46-48 rue Tapis Vert, dans le quartier de Belsunce à Marseille (1er arrondissement). Le 2 septembre 2020, il en a restitué conjointement avec son cousin et co-gérant les manettes à leurs mères, les vraies propriétaires de cette société civile immobilière familiale »
Location d’appartements insalubres
« Cinq jours plus tard après avoir cédé la gestion, une famille était évacuée de cet immeuble par les services municipaux et les pompiers. Sa fille a manqué de se retrouver dans l’appartement du dessous, à la suite de l’effondrement du plancher de la salle de bain. La famille s’était installée il y a à peine un mois. Fin octobre, une inspection plus approfondie mène à l’évacuation de trois autres des 28 logements qui composent ce dédale de couloirs et d’étages. Là encore, les planchers sont jugés dangereux par les fonctionnaires.
Le tribunal confirme un péril grave et imminent
« Une autre crainte vient d’un local situé au 2e étage, qui centralise une demi-douzaine de compteurs électriques, régulièrement douchés par une salle de bain située au-dessus. “Ces inondations constituent un danger imminent pour les habitants. Il y a par ailleurs un risque d’incendie avéré”, alerte le rapport »
Philippe Korcia tente de se défendre …
« Directeur général de Voyages Eurafrique, un réseau d’agence de voyage, Philippe Korcia défend la gestion de cet immeuble de 900 m2 acheté par son grand-père en 1993 au centre communal d’action sociale de la Ville de Marseille. “Après son décès, en 2003, je prends la gérance avec mon cousin. On veut faire quelque chose de bien. On s’engage à faire des travaux, enfin ma mère et ma tante, qui prennent un crédit de 500 000 euros. Il fallait refaire les salles de bains, la lumière, etc.”, raconte le patron des patrons des Bouches-du-Rhône aux affaires plutôt prospères, jusqu’à cette année. Et d’insister : “Cet immeuble est entretenu, on a géré en bon père de famille. On réalise 40 000 à 50 000 euros de travaux tous les ans, on est proactifs.” Dernière preuve, selon lui : leur décision de reloger, à leurs frais, leurs locataires en résidence hôtelière pendant toute la durée des travaux. Comme l’impose la loi… »
La réalité est moins rose
« Des problèmes sur l’immeuble sont signalés à la mairie depuis les années 2000, des avis d’expulsion fleurissent dans l’entrée de l’immeuble, certains logements sont sur-occupés, de l’herbe et des plantes poussent sur certaines toitures et gouttières, des murs extérieurs semblent imbibés d’eau. Plutôt en bon état général, les parties communes laissent à désirer sur plusieurs points : garde-corps mal scellé, fenêtres laissant passer l’air ou même cassées… L’expert désigné par le tribunal administratif début novembre note aussi dans son rapport les états “très variables” des lieux : “Certains logements ont été entièrement rénovés et sont en parfait état. D’autres souffrent de graves problèmes d’humidité liés à une absence de ventilation.” Ce qui pourrait donner lieu à d’autres procédures que le péril de la part de la Ville »
On peut notamment lire cette histoire peu reluisante : https://marsactu.fr/les-taudis-de-famille-du-patron-du-medef-local/