Quoi : aller vivre à Venise et y travailler ? Et oui, Venise n’est pas qu’une ville musée. Avec à peine 50 000 habitants et un tourisme toujours au ralenti, la ville opte pour une solution alternative : attirer les nomades numériques.
Du trop-plein dans les Mercerie et ailleurs au trop-vide de ces deux années passées, il a fallu être imaginatif. La municipalité se donne pour objectif de repeupler le centre historique où se trouve notamment l’université Ca’Foscari en plein sur le Grand Canal qui soutient cette initiative avec la fondation vénitienne Fondazione di Venezia dont la mission est de protéger le patrimoine historique. Une idée plutôt futée pour donner un coup de jeune à la population et repeupler le centre.
Pour qui peut travailler à distance, voici donc une destination de plus, et pas des plus désagréables, que des jeunes professionnels étrangers pourront investir. Une plate-forme internet Venywhere https://www.venywhere.it/ (en anglais), se met en place pour guider les candidats potentiels et faciliter leur installation. Une chose est certaine, comme le projet est fait surtout pour repeupler le centre-ville, les futurs télétravailleurs risquent fort de travailler comme dans un palais (tant d’entre eux sont inhabités !) si l’on y aménage des espaces de coworking et de bureaux encore assez rares dans cette cité célébrissime autant que sérénissime, davantage prévue pour la dolce vita que pour le dolce lavoro.
Evelyne Dreyfus
