23 avril, 2024
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Le livre de la semaine: Violeta, d’Isabel Allende

On attend dans les prochains jours la sortie en librairie de la traduction française du dernier roman de l’écrivaine chilienne Isabel Allende. Violeta, première fille d’une famille de cinq frères et sœurs, vient au monde en 1920. Dès sa naissance, sa vie sera marquée par des événements extraordinaires, de la grippe espagnole de 1920 à la pandémie de Covid de 2020. La narratrice, Violeta del Valle, raconte sa vie dans un pays sud-américain sans nom dans une longue lettre à son petit-fils Camilo. Isabel Allende parcourt ainsi cent ans d’histoire en Amérique Latine, à travers l’effondrement économique, les dictatures, la corruption, mais aussi les catastrophes naturelles comme un tremblement de terre et un ouragan.

Le fils de Violeta est un journaliste qui cherche à s’exiler, d’abord en Argentine puis en Norvège, après avoir appris qu’il était sur la liste noire de la dictature chilienne. Elle veut l’aider, mais soupçonne le père de son fils d’être impliqué dans la répression par son travail de pilote de ligne. Une grande partie du livre traite de la relation longue, passionnée mais troublée de Violeta avec le père de son enfant après un mariage bref et malheureux. Vers la fin de sa vie, elle retrouve un peu de réconfort aux côtés d’un diplomate et naturaliste à la retraite de qui elle tombe amoureuse.

Tout au long de sa carrière, Isabel Allende a exploré sa vie et celle de sa famille à travers ses romans. Dans Violeta, elle revient avec une histoire inspirée par sa mère, Francisca Llona Barros, décédée à l’âge de 98 ans et avec qui elle a échangé environ 24 000 lettres. Allende a quitté le Chili deux ans après que le président Salvador Allende, le cousin germain de son père, fut renversé par un coup d’État en 1973. Elle a vécu pendant des années au Venezuela avant de s’installer définitivement aux États-Unis. On retrouve donc dans son nouveau cette fiction mi- autobiographique, mi- historique, les grands thèmes traités tout au long de son œuvre, tels que la mémoire, la violence, la mort, l’amour et le désir.

Violeta fait penser au premier roman d’Allende, le plus connu et le plus vendu aussi, La maison aux esprits, qui tisse ensemble le biographique et le politique dans une saga qui s’étend sur des décennies. L’histoire décrit en détail les horreurs des dictatures des années 1970 en Amérique du Sud, au cours desquelles des dizaines de milliers d’opposants politiques présumés ont été kidnappés, torturés et tués, souvent dans le cadre de l’opération Condor, une alliance soutenue par les États-Unis entre les gouvernements militaires de droite de la région.

C.A.T.

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