18 avril, 2024
spot_img

Quoi de neuf à la Biennale de Venise 2022?

Inaugurée le 23 avril dernier, après un an d’interruption pour cause de Covid, le rendez-vous d’art contemporain revient jusqu’au 27 novembre dans la capitale des doges. L’organisation de la la 59ème édition de la Biennale de Venise par Cecilia Alemani, première femme italienne à la diriger, met en vedette les femmes et personnes non-binaires, fortement représentées parmi les 213 artistes accueillis, originaires de 58 pays, des chiffres absolument record, jamais atteintes auparavant.

Par rapport à l’édition 2019 organisée par l’Américain Ralph Rugoff, l’évènement de cette année semble se dérouler dans un autre monde, malgré une Venise bondée comme au meilleur des temps et des contrôles sur les masques heureusement moins étouffants. Malheureusement, pour gâcher la fête, il y a la guerre : le pavillon russe est fermé tandis que la place de l’Ukraine surgit soudain autour d’un monument couvert de sacs de sable, confirmant que nous sommes dans les tranchées et que les temps sont toujours très sombres.

Tout en restant axée sur la centralité de l’œuvre, Mme Alemani renonce aux grands classiques et s’inspire fortement de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, mais ne parvient pas à s’extirper complètement des rouages ​​du “politiquement correct” propre à la culture newyorkaise où elle vit et qui reste le seul critère d’évaluation de l’œuvre et de l’artiste.

Autour de la Biennale, la municipalité de Venise a préparé une série de grandes expositions d’artistes de renommée internationale qui assurent la réputation de ce rendez-vous annuel de “ce qu’il faut voir,” et de “ce qu’il faut parler” lors de dîners mondains: Anselm Kiefer avec une méga-installation dans la Sala dello Scrutinio du Palais des Doges; Anish Kapoor à la Gallérie dell’Accademia et Palazzo Manfrin; Surréalisme à la Fondation Guggenheim; Joseph Beuys à la Fondation Cini; Louise Nevelson aux Procuratie Vecchie qui rouvrent après tant d’années; l’expo scientifique un peu mystérieuse, Human Brain à la Fondation Prada; Afro à Cà Pesaro et la confrontation entre Emilio Vedova et Arnulf Rainer au Zattere. Puévue également l’installation d’Hermann Nitsch à la Giudecca, un premier hommage posthume à l’artiste viennois récemment décédé.

Signalons enfin les participations de la Grande-Bretagne avec Sonya Boyce, dont le pavillon est un quasi décor d’une discothèque des années 80, et de la France, avec une installation vidéo assez complexe et la performance de Zineb Sedira. La palme du pire pavillon revient aux États-Unis avec Simone Leigh…. quand le politiquement correct fait des dégâts et ne parvient pas à échapper à une vision du monde didactique et simpliste. Trop américaine, sûrement.

Plus d’informations sur https://www.labiennale.org/en

A découvrir dans la même catégorie..

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

L'Actualité du jour