25 avril, 2024
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ITA Airways: rebondissement dans la comédie dramatique de la privatisation de la compagnie italienne

Lufthansa sera-t-elle bientôt aux manettes de la compagnie italienne ? C’est en tout cas ce que veut la compagnie aérienne allemande restée seule en lice dans le dossier de la privatisation de l’avionneur transalpin.

MSC reste désormais en retrait

En début de semaine, le géant du transport maritime MSC a annoncé son retrait. Il avait déposé en août dernier avec Lufthansa une offre de 850 millions d’euros pour 80 % d’ITA, ne laissant à l’Etat italien qu’une part de 20 %. Le géant du transport maritime devait assumer 60 % de l’investissement.

Lufthansa … unique pilote ?

Lufthansa maintient son intérêt pour l’entreprise en crise. Selon des indiscrétions du « Corriere della Sera », le gouvernement Meloni étudie l’option de vendre la majorité d’ITA à un consortium formé par Lufthansa et le groupe public des chemins de fer, Ferrovie dello Stato (FS). Le groupe allemand serait majoritaire avec 51 % des parts et l’Etat conserverait 20 % du capital.

L’option allemande rencontre pourtant les faveurs du ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti.

Dès sa prise de fonction fin octobre, une de ses premières décisions avait été de ne pas renouveler l’exclusivité pour les négociations avec Certares, associé à Air France-KLM et Delta Air Lines, décidée par le gouvernement de Mario Draghi. Il estime qu’Air France serait un partenaire commercial et non industriel.

Un dossier aussi politique (comme d’habitude)

Ferrovie dello Stato et le gestionnaire d’autoroutes et d’aéroports Atlantia, ont, en revanche, démenti les rumeurs évoquant leur entrée en lice. Elles ressuscitaient des projets nés en 2019 sous la pression du gouvernement populiste Ligue-M5S. « L’enjeu est de savoir quels seront les équilibres dans le capital de la nouvelle ITA, souligne Andrea Giuricin.

Lufthansa veut une véritable privatisation et avoir les mains libres

Mais il y a une frange nationaliste au sein du gouvernement italien qui veut que l’Etat reste déterminant. Cela pourrait compliquer des négociations qui doivent s’achever au plus tard au printemps prochain. »

C’est le délai de liberté dont dispose encore ITA dont les comptes ne cessent de se dégrader.

L’Etat vient tout juste de recapitaliser la compagnie à hauteur de 400 millions d’euros. Bruxelles a autorisé une injection maximum de 1,35 milliard d’euros de fonds publics et il ne reste plus qu’une enveloppe de 250 millions

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