25 avril, 2024
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Tunisie: une nouvelle crise politique en vue?

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tunisie samedi 4 Mars pour protester contre la détérioration des conditions économiques du pays. Les manifestations ont été lancées par le syndicat tunisien, l’UGTT. Celui-ci dénonce une profonde crise politique qui a aggravé la situation économique du pays depuis que le président Kais Saied a dissous le parlement et pris le pouvoir exécutif en 2021.

L’UGTT ne prône ni violence, ni terrorisme

Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, s’est adressé aux manifestants, déclarant que le syndicat n’accepterait aucune restriction aux libertés en Tunisie. Il a également dénoncé tout acte de violence et juré que l’UGTT serait en première ligne s’il y avait un complot visant à assassiner le président tunisien. Taboubi a souligné que le syndicat ne prônait pas la violence ou le terrorisme et a appelé à un changement pacifique par le biais de mécanismes démocratiques.

Le président Saied de plus en plus contesté

Le président Saied a fait allusion à un complot visant à l’assassiner. Il continue de prendre des mesures visant à “sauver” le pays. Ses détracteurs l’accusent d’orchestrer un coup d’État. La crise politique en cours en Tunisie a encore exacerbé la situation économique déjà précaire du pays, entraînant une frustration et une colère généralisées parmi les Tunisiens.

le Président Saïed

Le président utilise une rhétorique complotiste depuis son arrivée

Depuis le coup d’État du 25 juillet 2021, le président Saïed a utilisé une rhétorique complotiste et est obsédé par l’ingérence étrangère, ainsi que par les Tunisiens ayant des liens avec des étrangers. Il se retrouve également dans une situation où ses interlocuteurs européens font pression sur la Tunisie pour freiner l’immigration clandestine. 

Saïed entretient et attise à la fois des sentiments racistes anti-noirs et anti-africains qui existent depuis de nombreuses années. Au sein du système politique tunisien, les députés qui attaquent leurs collègues au parlement sont une illustration de la manière dont les discours de haine raciste se sont déchaînés, par exemple. 

Les discours de haine raciste sont devenus monnaie courante depuis la révolution de 2011. La seule différence aujourd’hui, et c’est inédit, c’est que le chef de l’Etat a tenu des propos ouvertement racistes fondés sur la théorie du “grand remplacement” dans un discours public.

En Novembre 2022, Emmanuel Macron rappelait les libertés fondamentales

Emmanuel Macron avait évoqué avec son homologue tunisien la situation politique de la Tunisie, en rappelant que “les libertés fondamentales” étaient “intrinsèques” à “l’acquis démocratique” en Tunisie au moment où les ONG dénoncent un recul démocratique depuis le coup de force du président Saïed en juillet 2021.

Kaïs Saïed, qui s’est accaparé tous les pouvoirs, a promulgué un mode de scrutin réduisant considérablement le rôle des partis politiques qui vont participer aux élections législatives du 17 décembre.

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1 COMMENTAIRE

  1. Le président Said oubli que la Tunisie est africaine comme l’ont oublié les afrikaners d’Afrique du Sud.. L’apartheid ne doit pas avoir de champs libre.. La montée du racisme envers les noirs en Tunisie et malheureusement dans beaucoup d’autres pays du monde est vraiment préoccupante.. Et chez nous, la discrimination quant à l’accueil que nous faisons entre les réfugiés d’Ukraine et les réfugiés provenant de pays d’Afrique, (où du moyen Orient) dont certains de ces pays sont en guerre n’est pas acceptable et devrait nous interroger…

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