19 avril, 2024
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Viva Air ou le dilemme des petites low-cost: fusionner ou disparaître

La semaine dernière, après des mois d’attente, Aerocivil, l’autorité de l’aviation colombienne a finalement approuvé l’intégration de la low-cost Viva Air et d’Avianca, la compagnie nationale. Cependant, cette décision n’a pas eu le résultat escompté. 

Après que la compagnie aérienne à bas prix a décidé de cesser ses activités en février dernier et parce que l’approbation était soumise à un certain nombre de conditions, Avianca, la compagnie nationale et ancien principal intéressé, a réévalué la faisabilité du projet. 

Avianca a des doutes

Après avoir pris connaissance de la décision de l’autorité colombienne de l’aviation, Avianca a déclaré que les prochaines étapes étaient en cours d’examen. Avianca a fait valoir que Viva Air n’a plus les mêmes capacités – réseau de lignes, avions, personnel – qu’avant la suspension temporaire des opérations.

En outre, l’action du régulateur colombien ouvre la voie à des appels et à un réexamen non seulement par les deux compagnies aériennes concernées, mais également par d’autres parties intéressées au cours du processus: Latam, Wingo, Ultra Air et Aerolíneas Argentinas.

Viva Air: un cas d’école sur la crise des low-cost

Viva Air est la preuve que la rentabilité des compagnies aériennes avec peu d’avions est quasiment nulle. L’industrie a besoin d’économies d’échelle, ça n’a aucun sens qu’il y ait des compagnies aériennes avec trois, quatre ou cinq avions, car elles commencent à être efficaces à partir de 25, 50 ou 100 appareils afin de réduire les coûts. 

L’aspect positif est que, lorsque de billets pas chers arrivent sur le marché, les prix deviennent plus élastiques par rapport à la demande, ce qui permet aux compagnies aériennes de générer plus de demande et donc plus de trafic.

Mais la situation économique, politique et sociale mondiale indique que l’économie se contractera et que, en cas de crise, les petites low-cost feront faillite. Une alternative pour éviter cela est qu’une autre compagnie les rachète et leur donne de l’argent au lieu de ne rien recevoir en cas de banqueroute. C’est leur seule façon de survivre, surtout au milieu d’une crise inflationniste, de taux d’intérêt élevés et du conflit sans fin entre la Russie et l’Ukraine. 

Pour les low-cost, les fusions seront donc le seul moyen d’éviter les faillites et de maintenir l’activité.

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