En Bolivie, le plus haut lac navigable du monde perd de l’eau à un rythme alarmant. Les autorités ont émis un avertissement, prédisant que la situation au lac Titicaca pourrait atteindre des niveaux critiques en raison de la sécheresse en cours.
Le Service hydrographique national de la marine bolivienne a émis cette semaine une alerte sur l’emplacement du lac emblématique après que son niveau d’eau ait chuté de deux centimètres sous le point auquel un avertissement de sécheresse est émis, à 3 807,8 mètres au-dessus du niveau de la mer.
La région andine connaît des années de déficits pluviométriques faute de neige, principale source d’eau du lac. Au cours des trois dernières années, la région a été frappée par trois phénomènes climatiques La Niña, et depuis mars El Niño est arrivé El Niño.
L’impact économique pèse également sur le tourisme
Le vaste lac Titicaca est vital pour cette région de l’Altiplano bolivien, où des centaines de communautés rurales Aymara en ont toujours dépendu pour vivre en tant qu’agriculteurs et éleveurs le long de ses rives.
Les autorités de la ville péruvienne de Puno ont également mis en garde contre la baisse des niveaux d’eau et ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact potentiel sur le tourisme.
Les femmes qui vendent du poisson frit et d’autres collations au bord du lac font face à des coûts d’ingrédients plus élevés, et celles qui gagnent leur vie en déplaçant les gens d’un côté à l’autre du lac changent leurs itinéraires car leurs radeaux et leurs bateaux n’atteignent plus les mouillages habituels. Ces difficultés économiques poussent de nombreux habitants de la région à migrer vers d’autres parties du pays, laissant derrière eux des personnes établies de longue date, pour la plupart âgées. L’eau du lac Titicaca a toujours été très peu profonde près du village, la sécheresse y est donc encore plus perceptible.
