En Corse, le manque de visiteurs en ce mois d’août est imputé à l’inflation et à la hausse du coût de la vie, empêchant les gens de se rendre sur une île où le ferry est souvent incroyablement cher depuis l’Europe continentale. Chez les hôteliers et dans les campings, on parle d’un taux d’occupation inférieur de 30% par rapport à juillet.
Selon la Chambre de commerce et d’industrie de Corse, les aéroports et ports de l’île ont enregistré le mois dernier 1.456.057 passagers, des données en légère baisse par rapport à juillet 2022 (-4,3%), mais similaires à celles de 2019, avant la pandémie.
De plus, comme les locations de voitures ont augmenté, tout comme le coût des courses dans les supermarchés et les restaurants, la Corse a pris un peu de retard en termes de coût par rapport à ses voisins méditerranéens plus abordables.
Un ami italien qui nous avait demandé des conseils sur les lieux a visiter, nous a écrit. On tient à partager avec nos lecteurs ses impréssions sur les vacances qu’il vient de passer avec sa compagne: “au déla des comparaisons avec la Sardaigne, le vrai point sensible ce sont les coûts, tout -sauf les campings que je n’ai pas fréquentés- est absurdement cher. Voici quelques chiffres: grande bouteille d’eau 4 euros, deux crêpes salées 30 euros, dîners dans des petits restos avec couverts en plastique et nourriture plutôt moyenne 70 euros pour deux… Je n’ai jamais trouvé de chambre d’hôtel ou de b&b à moins de 80 euros, et n’incluant jamais le petit déjeuner, servi séparément pour 7 euros par personne et qui se compose de un croissant un café et un morceau de pain maigre avec de la confiture (rationnée). Donc je me demande: si vous n’avez pas la beauté de la mer sarde, la merveille des centres historiques des Pouilles, de la Sicile ou de la Campanie, combinée à la délicatesse de leur cuisine, si vous manquez également une offre d’établissements exclusifs (pour ceux qui recherchent ce type de séjours), alors pourquoi nous Italiens ferions-nous tout ce chemin pour nous faire littéralement escroquer? Laissons donc la Corse aux cousins français qui ont peut-être des salaires plus élevés…”
On vous propose également de lire un récent article du Figaro sur ce sujet, qui explique bien la désaffection pour la destination:
