28 avril, 2024
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À quoi doit-on la pleine croissance de l’hôtellerie française?

Après une saison d’été véritablement réussie, les hôteliers français retrouvent un climat économique prometteur. Ce rebond est à présent ressenti partout et l’avenir semble encore plus radieux pour le secteur de l’hébergement. 

De la crise au plein essor

Les hôteliers français ont eu de nombreuses raisons de se réjouir cet été. Un sentiment globalement entraîné par l’évolution du taux d’occupation, qui a été qualifié de bon ou très bon par trois hôteliers français sur quatre, contre seulement un peu plus de la moitié dans le précédent baromètre réalisé cet été. 

L’anticipation de la croissance future a quant à elle connu le progrès le plus spectaculaire : elle est passée de seulement 23 % des hôteliers envisageant un avenir positif ou très positif à l’automne 2022 à 49 % d’hôteliers confiants à l’été 2023, puis à 63 % pour la vague automnale actuelle. 

3 hôteliers français sur 4 qualifient leur taux d’occupation de bon voire très bon

Pour la première fois depuis le baromètre inaugural de l’automne 2022, les hôteliers français jugeant les décisions politiques bénéfiques sont plus nombreux que ceux pensant le contraire.

65 % des hôteliers français considèrent que proposer une expérience locale sera l’une des priorités pour leur activité au cours des six prochains mois.

Seulement 8 % des hôteliers affirment déjà utiliser des applications professionnelles basées sur l’IA.

Stabilité des investissements

Avec le retour à la normale des activités les hôteliers français semblent avoir stabilisé leur rythme d’investissement. Contrastant avec les deux derniers baromètres où environ un tiers des hôteliers étaient prêts à investir davantage au cours des six mois suivants, cette fois, ils préfèrent majoritairement maintenir le rythme actuel d’investissement. Ainsi, 76 % des sondés ont indiqué vouloir investir environ la même somme et seuls 15 % envisageraient d’investir davantage.

Moins d’un hôtelier français sur dix a affirmé vouloir réduire ses investissements au cours des six prochains mois ; ils étaient pourtant environ un sur quatre à l’envisager lors des vagues précédentes.

Les défis pour les hôteliers

Le rôle du gouvernement est perçu avec moins d’appréhension

48% des hôteliers estiment que les politiques gouvernementales sont importantes pour leur activité, contre seulement 25% pensant le contraire. Cette appréciation du rôle du gouvernement n’a pas beaucoup évolué au cours des trois vagues du baromètre. En revanche, peut-être en raison de la présence moindre de la pandémie et des restrictions associées, l’incidence attendue des politiques gouvernementales a évolué favorablement dans cette enquête automnale. Pour la première fois, les hôteliers français estiment majoritairement que les décisions politiques sont bénéfiques pour leur activité (investissement dans le marketing de destination, programmes d’aides gouvernementaux etc.)

Tendances à l’échelle de l’UE

Au cours des six derniers mois, les taux d’occupation et les tarifs journaliers moyens (average daily rates, ADR) ont bien plus augmenté pour les hôtels que pour les meublés touristiques (15 et 8 points de pourcentage max., respectivement). Globalement, nous constatons une différence de 10 points entre les hôtels et les locations à court terme au sujet de leur optimisme pour le futur. Les hôtels sortent gagnants de la résurgence du voyage cette année.

Mais au sein même du secteur hôtelier, la reprise n’est pas homogène. Depuis des années, les petits hébergements indépendants d’Europe perdent du terrain au profit des grandes chaînes.

Des opportunités de développement en abondance

Les hôteliers en France mettent de plus en plus l’accent sur les expériences locales pour se démarquer et améliorer leurs activités, en réponse à la standardisation des habitudes de voyage. 65 % d’entre eux estiment que c’est une opportunité clé pour les six prochains mois, comparé à seulement 36 % auparavant.

Ils cherchent également à attirer davantage de familles (61 %) et de voyageurs internationaux (64 %) maintenant que les voyages en France sont en augmentation, comparé à 33 % dans une enquête antérieure. En termes de rentabilité, proposer de la nourriture et des boissons sur place est déjà une stratégie courante, appréciée par 2 hôteliers français sur 3, estimant qu’elle améliore leur rentabilité.

Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA) ne remplace pas l’accueil

L’accueil des hôtes demeure essentiellement axé sur l’interaction humaine dans le secteur de l’hébergement en Europe. L’enquête révèle un scepticisme vis-à-vis de l’intelligence artificielle (IA). En France, seulement 8 % des hôteliers utilisent des applications basées sur l’IA, et un nombre encore moindre prévoit de le faire dans les six prochains mois (14 %, comparé à 34 % précédemment).

Enfin, alors que les hôteliers surfent sur cette vague de reprise du tourisme, ils ont accès à un large éventail d’opportunités d’investissements et à un ensemble diversifié de solutions technologiques, l’IA n’étant que l’un des nombreux outils numériques à disposition. 

Globalement, le secteur de l’hébergement semble s’être complètement remis de la déprime post-pandémique et l’industrie reprend son rythme

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