La Seine Saint-Denis tient sa revanche. Ici, Jeux-Olympiques rime avec magique. Les croisières de découverte sur la Seine ou sur le Canal de L’Ourcq, les visites des installations olympiques ne désemplissent pas.
On découvre, ces jours-ci cet univers hybride et étonnant, terre des rois de France aussi bien que d’architecture contemporaine, terre ouvrière et berceau d’arts urbains. Terre de mémoires aussi d’où partirent des trains de déportés juifs et où se parlent aujourd’hui 150 langues parmi son million sept cents mille habitants.
On sait généralement que la Seine Saint-Denis abrite le Stade de France. On dit moins qu’elle abrite le premier chef d’œuvre de l’art gothique au monde, la basilique de Saint-Denis, le Musée de l’Air et de l’Espace ou les Puces de Saint-Ouen, réputé premier marché d’antiquaires au monde.
Les JO à venir vont peut-être faire oublier partiellement l’appellation « Neuf Trois » (pour le département 93) à connotation péjorative au profit de Seine Saint-Denis son vrai nom. Ce département sur lequel se déversent tant d’idées préconçues, pas totalement fausses à certains égards, sera aux premières loges des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. La Seine-Saint-Denis bénéficie de 80 % des investissements pour les JO. De quoi booster durablement ce territoire qui en a tant besoin. Et ce n’est pas anodin pour l’activité touristique ni, par la suite, pour une certaine gentrification des lieux.
De nouveaux quartiers et même des éco-quartiers ont surgi parmi lesquels les deux villages olympiques répartis entre Saint-Denis, Saint-Ouen et l’île-Saint-Louis. Leur architecture, sans être particulièrement audacieuse d’apparence, est néanmoins harmonieuse, colorée, variée. Surtout, après avoir accueilli 14500 athlètes pendant les Jeux et avoir subi quelques modifications pour être mis aux normes, ces appartements sont appelés à héberger 6000 nouveaux habitants et autant de bureaux dont ceux du ministère de l’Intérieur. Autre cadeau que laisseront les Jeux : la nouvelle piscine olympique reliée au Stade de France par une passerelle. Il n’y avait, jusqu’ici pas la moindre piscine sur le territoire et donc, entre autre, aucune chance de permettre aux enfants l’apprentissage de la nage.
Côté tourisme…
La Seine-Saint-Denis devient une vitrine de ce Grand Paris qui reste, pour beaucoup, un univers abstrait. Le site www.exploreparis.fr, véritable pépite pour la découverte à la fois de la capitale et du Grand Paris, en témoigne avec des propositions de visites insolites à foison. Seine-Saint-Denis Tourisme profite de cette dynamique olympique pour mettre l’accent sur ses espaces naturels (14 parcs et forêts), sur ses espaces culturels (car oui quelques uns de plus prestigieux producteurs du luxe à la française oeuvrent ici de même que les ateliers d’art de la Réunion des musées nationaux), son réseau de voies fluviales et de voies cyclables.
C’est aussi le berceau des arts urbains et le terrain d’expression privilégié, vu le nombre de friches industrielles, du street art. Sans parler de son patrimoine architectural allant de la basilique de Saint-Denis jusqu’aux créations des architectes les plus célèbres du XXème siècle. Certains des entrepôts géants d’industries jadis florissantes offrent encore de très nombreuses perspectives d’aménagement. La halle des docks est déjà en fonction. Le premier « food court » dénommé Communale, nouvelle halle gourmande et culturelle dans le quartier des Docks de Saint-Ouen sur une surface de 13 000m2 vient d’ouvrir.
Il y a vraiment du nouveau le long des berges de la Seine. Il est temps de découvrir une Seine Saint-Denis que Franciliens et étrangers ne peuvent soupçonner sans y être allés.
[…] Les J.O.boostent le tourisme de Seine Saint-Denis… […]