Selon une enquête, de nombreux voyageurs allemands ne connaissent pas le terme « surtourisme ». Les générations plus âgées, en particulier, sont moins familiarisées avec ce phénomène. En outre, la majorité des consommateurs ne sont pas disposés à renoncer à un voyage ou à dépenser plus d’argent pour éviter le surtourisme par leur propre comportement.
S’il y a trop de monde dans une région touristique, on parle de surtourisme.
Un nombre important de personnes interrogées ne connaissent pas le terme (37 %), soit n’en connaissent pas la signification (14 %). Les différences entre les tranches d’âge sont frappantes : alors que 40 et 41 pour cent des 45 à 54 ans et des plus de 55 ans n’ont aucune connaissance du surtourisme, cette proportion n’est que d’environ 32 pour cent chez les 18 à 44 ans.
Différentes générations ont vécu des expériences très différentes en matière de surtourisme. Si l’on considère l’ensemble de la population, un peu plus d’un quart (26 %) ont été confrontés au moins une fois à ce phénomène. Cependant, la différence apparaît clairement selon les tranches d’âge : 42 pour cent des plus jeunes (18 à 24 ans) en ont déjà été touchés au moins une fois, alors qu’ils ne sont que 15 pour cent chez les plus de 55 ans.

Les voyageurs allemands sont plutôt peu critiques à l’égard de leur propre comportement : 71 pour cent des personnes interrogées ont le sentiment qu’ils ne contribuent pas au surtourisme. Il est intéressant de noter que les tranches d’âge plus jeunes assument un peu plus de responsabilités : tandis que 30 pour cent des 25 à 34 ans et un quart des 18 à 24 ans (24%) admettent eux-mêmes promouvoir le surtourisme auprès des plus de 55 ans, soit seulement 9 pour cent.
Sauter un voyage ou dépenser plus d’argent n’est pas une option
La majorité des personnes interrogées sont prêtes à faire elles-mêmes quelque chose pour lutter contre le surtourisme. Par exemple, ils peuvent imaginer voyager en dehors de la haute saison (79 %) ou choisir des destinations moins fréquentées (78 %). En revanche, la réduction du nombre de déplacements est moins bien acceptée : seuls 18 pour cent l’ont déjà mis en œuvre et 14 pour cent pourraient certainement envisager de faire des compromis.
Les personnes âgées sont moins disposées que les plus jeunes : pour 17 pour cent des plus de 55 ans, il est hors de question de voyager moins ; Cependant, parmi les 18 à 24 ans, ce chiffre n’est que de 6 pour cent. Près de la moitié des personnes interrogées sont également sensibles aux prix : 48 % ne paieraient pas plus pour se rendre dans une destination moins fréquentée mais plus chère.
Méthode : Les données utilisées sont basées sur une enquête en ligne réalisée par Yougov pour le compte de la plateforme de voyage Evaneos, à laquelle 1 023 personnes ont participé en juin 2024. Les résultats ont été pondérés et sont représentatifs de la population allemande âgée de 18 ans et plus.