En Grèce, la Fédération panhellénique des marins (PNO) exige des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail, soulignant que les profits des entreprises augmentent et ne sont pas partagés avec les travailleurs du secteur. Cette annonce fait suite à une grève similaire menée par 45 000 dockers aux Etats-Unis.
Les marins grecs ont déclaré une grève de 48 heures du 22 au 23 octobre, exigeant des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. La grève est motivée par la frustration des travailleurs face à la rentabilité croissante des compagnies de transport maritime.
Une tendance mondiale?
Cette annonce fait suite à un rapport du Wall Street Journal selon lequel 45 000 dockers nord-américains menacent de déclencher une grève massive du Maine au Texas, exigeant une augmentation de salaire de 77 %, et créant des gros problèmes au transport des marchandises dans les principaux ports du pays, dont les conséquences se feront probablement sentir dans le monde entier.
L’administration Biden a poussé un soupir de soulagement lorsque le syndicat représentant les travailleurs portuaires a mis fin à une grève qui menaçait de perturber massivement le transport des marchandises quelques semaines avant les élections de novembre.
Mais le conflit entre l’Association internationale des dockers et les opérateurs portuaires du pays n’est pas encore terminé et pourrait donner à celui qui remportera la Maison Blanche sa première crise politique en janvier prochain.
Le cas des marins grecs
PNO, le syndicat des marins grecs, souligne la forte rentabilité des compagnies de transport de passagers, leur achat continu de nouveaux navires coûteux et les subventions gouvernementales de plus de 150 millions d’euros pour l’exploitation de lignes non rentables.
Pendant ce temps, les salaires des marins n’ont pas augmenté et les travailleurs sont confrontés à « une vague insupportable de hausse des coûts des biens essentiels, de l’énergie, de l’éducation et des soins de santé », selon le syndicat.