Le conseil d’administration de “Renfe Internacional” , la filiale de l’opérateur espagnol qui centralise ses opérations internationales, a approuvé son entrée sur le marché italien à travers l’acquisition d’une participation significative dans “Longitude”, une holding familiale possédant le groupe ferroviaire et la marque Arenaways.
Arenaways a obtenu l’exploitation de plusieurs lignes en Italie
Arenaways a déjà obtenu la concession de la ligne Rome-Reggio Calabria. L’autorité de régulation des transports a accordé à l’entreprise l’accès à plusieurs lignes nationales et internationales : Rome-Reggio Calabria, Turin-Lecce, Turin-Venise, Milan-Innsbruck-Munich, Rome-Gênes et Rome-Reggio Calabria. Cependant, les services ne devraient pas démarrer avant 2026.

Renfe débarque en Italie
Renfe a consolidé son entrée en Italie avec l’acquisition d’une partie d’un groupe ferroviaire qui exploite des lignes régionales dans le Piémont. Ainsi, avec l’entrée sur ces lignes d’obligations de service public, Renfe commence à concurrencer de front Trenitalia, l’opérateur national italien.
Renfe sera le troisième « joueur » via Arenaways
À partir de 2025, l’Italie donc aura sa troisième compagnie ferroviaire, après Trenitalia et Italo. Le mardi 7 janvier 2025, à 5h55 du matin, le premier train Arenaways quittera la gare de Cuneo dans le Piémont, avec le nouveau service de la ligne régionale Cuneo-Saluzzo-Savigliano.
Fondée en 2006 par Giuseppe Arena, ancien chef de gare, Arenaways a toujours tenté de concurrencer Trenitalia. Elle a fermé ses portes en 2012, un an plus tard. Cependant, elle revient aujourd’hui après avoir porté plainte contre l’opérateur national et même gagné devant la Cour suprême. Le nouveau Arenaways est dirigé par Matteo Arena, fils de Giuseppe Arena, et fait partie d’un nouveau groupe appelé Longitude. Ses partenaires comprennent Caronte & Tourist, une compagnie de navigation maritime, et GCF, une entreprise d’armement ferroviaire.
Un objectif : aller plus loin hors d’Espagne, avec des stratégies différentes
Avec l’arrivée de Renfe en Italie, les progrès se poursuivent dans la stratégie que l’entreprise espagnole adopte pour conquérir d’autres marchés et qui est envisagée dans son plan pour 2028. Concrètement, avec le TGV sur neuf destinations en France -parmi lesquelles celui vers Paris n’est pas inclus- et il n’est pas prévu pour le moment. L’opérateur a voulu consolider sa position en France avec la création d’une filiale française de la société Renfe Proyectos Internacionales, appelée Renfe France dont le siège est à Paris, dont le but sera « la recherche d’affaires dans ce pays et leur exécution et exploitation ». «

De même, au Royaume-Uni , Renfe s’est associée il y a deux ans à Grand Union Trains dans le but d’exploiter une ligne entre Londres et le Pays de Galles. Et en octobre de l’année dernière, l’entreprise espagnole a conclu un accord avec Leo Express -une société dans laquelle Renfe détient une participation de 50 %- pour faire avancer sa stratégie d’expansion commune en Europe centrale.
Proxima sera peut-être allié avec un grand opérateur ferroviaire?
Nous avons assisté en France au lancement difficile de nouvelles compagnies ferroviaires. La SNCF tente d’étouffer la concurrence et même sa distribution. Par contre, en Espagne ou en Italie, il y a une certaine ouverture: Proxima, qui veut concurrencer la SNCF dans l’ouest de l’Hexagone. Après avoir levé un milliard d’euros, la nouvelle compagnie de trains à grande vitesse appelée Proxima vient de s’engager à acheter 12 rames à Alstom. Ne serait-il pas judicieux que cette nouvelle compagnie s’allie à un des grands opérateurs européens?