Lors du fam trip organisé par l’office du tourisme de la République Dominicaine et Air Europa du 16 au 22 novembre dernier, nous avons découvert (accompagnés de quelques agents de voyage et d’autres confrères) deux parties de cette superbe île des Caraïbes: le nord avec la région de Cibaos et la péninsule de Samaná, plus à l’est. L’occasion d’apprécier un autre visage du pays, qui ne se limite pas qu’à des plages.
Loin des hôtels-club tout compris de grande capacité de Punta Cana, il existe des secteurs préservés du tourisme de masse. « La région de Santiago de Los Caballeros et les versants de la cordillère septentrionale se prêtent bien à l’écotourisme et aux activités de plein air » précise Mercedes Castillo, directrice de l’Office du tourisme de la République Dominicaine en France.
Quoi faire à Santiago de los Caballeros?
Fondée en 1494 par Christophe Colomb, Santiago de los Caballeros est la deuxième ville la plus importante du pays et la troisième de la zone caraïbe. Des quatre villes baptisées avec le nom de Saint-Jacques dans le monde, celle-ci est la plus ancienne. Il faut visiter le monument de la restauration dominant la ville: érigé en 1944 en l’honneur du dictateur Trujillo, il a été rebaptisé pour saluer les soldats et la liberté.
Coté culturel, Santiago de los Caballeros abrite le centre Eduardo León Jimenes -un musée et l’espace culturel majeur de l’île- et accueille tous les dimanches après midi les danses au « son » cubain de keka, dans le quartier de Los Pepines.
Des cigares prémium
Sous ces latitudes, le tabac reste une tradition vieille de plusieurs siècles. Aujourd’hui les amateurs y trouvent les meilleurs cigares premium du monde. Comprenez les cigares entièrement faits à la main, de la « poupée » (c’est-à-dire la tripe faite de longues feuilles de tabac et la sous-cape) au roulage final avec la « cape ». Même si elles sont talonnées par les « tabacaleras » du Nicaragua, celles de la République Dominicaines en exportent 240 millions par an, surtout en Amérique du Nord et en Europe.
La côte n’est jamais trop loin…
A une soixantaine de kilomètres au nord de Santiago de los Caballeros, la station balnéaire de Puerto Plata sur la côte Atlantique est une escale de croisière. Dans les environs, la station branchée de Cabarete attire les kitesurfers. Près de Monte Christi, une pause s’impose sur l’île ou Cayo Arena, réputée pour son banc de sable, au milieu de l’océan.
La péninsule de Samaná
Direction l’est de l’île pour (re) découvrir la presqu’île de Samaná. En chemin, halte authentique à Rio San Juan pour explorer en bateau l’impressionnante mangrove de la Lagune Gri-Gri, jusqu’à l’embouchure de la mer. Puis, arrêt à Las Terrenas, un repaire de Français et d’autres expats depuis une bonne vingtaine d’années. Ici, les nombreuses villas et appartements proposés en défiscalisation ont quelque peu défiguré ce village de pécheurs.
Loin du tourisme de masse, la capitale de la région de Samaná est la ville côtière de Santa Barbara. Arpentez le pont Napoléon reliant les 2 iles du centre de la baie à la terre et faites vos emplettes de cacao et de fruits exotiques au marché quotidien.
L’avis d’une cheffe de produit chez TUI
« Chez TUI France, la République dominicaine reste la première destination long courrier hiver comme été, en termes de volume de passagers. Cette position devrait se renforcer avec l’ouverture d’un club Lookéa à Miches, dès le 1er février 2025. En formule tout inclus, cette destination est imbattable en rapport qualité-prix » explique Cristina Donsion, cheffe de produits Clubs Lookéa, Clubs Marmara, en charge de la destination.
Plus de 11 millions de touristes en 2024
Dans la Caraïbe, la République Dominicaine doit faire face à la concurrence de la Riviera Maya mexicaine. Du fait de sa proximité de l’Amérique du Nord, elle attire surtout les Américains et les Canadiens, y compris les Québécois. Suivent les touristes d’Amérique du Sud et les Européens. « Aujourd’hui encore, près de 65% des touristes internationaux se rendent à Punta Cana. C’est oublier le tourisme patrimonial et l’écotourisme du reste de l’île » explique Carlos Batista, en charge des relations internationales au ministère du tourisme.
Qu’en est-il de la connectivité aérienne?
L’an dernier, la suspension de la desserte au départ de Paris par Air France et Corsair a pénalisé la destination. Bonne nouvelle: la compagnie espagnole Air Europa la propose au départ de Paris-Orly via Madrid: Saint Domingue avec un vol quotidien, Punta Cana avec trois vols hebdomadaires et, depuis juin dernier, Santiago de los Caballeros deux fois par semaine (le jeudi et le samedi).
Gros plan sur les hôtels
Au cours de ce périple dominicain, nous avons séjourné dans des hôtels 5 étoiles. A Santiago de los Caballeros, dans celui de la la plus grande chaîne hôtelière nationale Hodelpa (Hoteles del País) à l’Hodelpa Gran Almirante Hotel & Casino et à Puerto Plata dans le resort Emotions, une autre propriété de la société dominicaine.
A Samana, nous avons été accueillis au Bahia Principe Grand du groupe dominicain Piñero, un hôtel réservé aux adultes. De style colonial, il surplombe une plage privée. A proximité immédiate, il suffit de prendre une navette privée pour se rendre sur une île voisine où le Cayo Levantado Resort 5*, s’étend sur un kilomètre carré. Ce autre fleuron du groupe Piñero sera présent sur le stand de la République Dominicaine, lors de l’International Luxury Travel Market (ILTM) prévu à Cannes du 3 au 5 décembre 2024. Il faut rappeler que cette destination tropicale et exotique s’adresse à toutes les bourses.
Enfin, on a aussi appris que, avant la fin de l’année, un hôtel Mariott et un Hilton ouvriront à Santiago de los Caballeros, une destination qui est aussi prisée du tourisme d’affaires.
Martine Denoune