Le président sud-coréen a choqué le pays mardi soir lorsqu’il a décrété, sans prévenir, l’application de la loi martiale. La décision brutale de Yoon Suk Yeol, annoncée dans une émission télévisée diffusée tard dans la nuit, faisait référence aux « forces anti-étatiques » et à la menace de la Corée du Nord.
Il devint bientôt évident que ce n’était pas une menace extérieure qui avait poussé le mandataire à agir ainsi, mais plutôt ses propres affaires politiques. Cela a incité des milliers de citoyens à se rassembler au Parlement en signe de protestation, tandis que les législateurs de l’opposition s’y sont précipités pour faire passer un vote d’urgence visant à supprimer la mesure.
Dans la foulée de l’annonce, l’armée s’était déployée dans quelques lieux stratégiques de la capitale coréenne. Trois heures plus tard, 190 députés -sur les 300 que compte normalement l’assemblée- ont réussi à se réunir dans le parlement pour révoquer cet ordre du président Yoon. A l’aube, le dirigeant, au plus bas dans les sondages et tenté par l’autoritarisme, a dû admettre l’échec de son coup de force et valider la levée de la loi martiale.
Les législateurs vont maintenant voter pour savoir s’il faut voter la destitution du président Yoon Suk Yeol pour « comportement insurrectionnel ».