Cette semaine, nous avons pris le vol IB0102 entre Buenos Aires, en Argentine, et Madrid. Ayant un billet en classe économique, la veille du départ et lors du check-in, l’application d’Iberia nous a proposé deux possibilités de surclassement. La première, en Business, moyennant 580€ environ. La deuxième, que nous avons accepté, en Premium Economy (ou « Turista Premium ») à 185€.
Avant de commencer cet article sous forme de témoignage, précisons que nous avons réglé nous-mêmes le billet A/R, ainsi que le surclassement. Comparons maintenant ce qui promet la page web d’Iberia et notre vécu pendant ce vol.
1- Selon le site de la compagnie espagnole, la Turista Premium offre plus de confort avec des sièges plus larges et plus d’espace. VRAI. Sur le A350 que nous avons pris, on a trouvé 4 rangées de sièges avec une disposition 2/4/2, des sièges nettement plus spacieux que en éco, et des allées légèrement plus larges aussi. Il s’agit des sièges en toile grise avec accoudoirs fixes, un espace pose-verre sur l’accoudoir, un espace rangement sur le côté pour les écouteurs, des ailerons repose-tête fixes en plastique rigide entre les sièges, et une têtière garnie en simili-cuir.
MAIS, en règle générale -donc, pas un défaut particulier chez Iberia- à notre avis, l’ergonomie des sièges des Premium Economy semble conçue pour des passagers d’une taille supérieure à la moyenne. Résultat: on n’est jamais bien assis pour cause du rapport entre la profondeur de l’assise et de la hauteur du dossier, et que l’on doit souvent combler le manque de rembourrage du dossier à hauteur de la zone lombaire avec le coussin, et même avec la couverture.
L’espace pour les jambes est correct (le qualificatif « généreux » semble toujours trop marketing), le repose-pied reste utile durant un long vol du fait que l’on change souvent de position, et l’inclinaison est aussi correcte, avec toutefois l’exception de se retrouver « les lombaires en l’air » faute de plus de soutien.
2- Toujours selon le site Iberia: « plus d’intimité, avec une cabine exclusive, plus silencieuse et plus spacieuse« . FAUX. Les 4 rangées sont placées juste après la Business (de laquelle, la Premium est séparée par un office-galley très mouvementé, car l’équipage assure le service de la Premium et aussi la première cabine de l’éco), et contiguës à la classe éco, de laquelle elle n’est séparée que par une cloison semi-circulaire au centre -pas sur les côtés- et sans rideaux pour indiquer un changement de cabine et de classe.
PAS tellement d’intimité, dans la mesure où les passagers de la classe éco y passent pour se rendre à l’office. MAIS LE GROS HIC vient du fait que les toilettes correspondant à la Premium Economy sont celles de la classe éco et qu’il faut traverser la moitié de l’appareil pour s’y rendre. Un gros défaut dans la configuration des services hygiéniques sur un long courrier.
3- Embarquement prioritaire: VRAI. L’embarquement s’est fait tout de suite après celui de la classe affaires. Cependant, la porte à travers laquelle on embarque la Premium est la même que celle de la classe éco… beaucoup de trafic donc!
4- Divertissement: écran tactile individuel 12″-13″ avec résolution HD, et télécommande pour les 4 sièges placés devant les issues de secours. VRAI. La programmation est à peu près celle offerte par la plupart des compagnies: films, séries, télé, puis « spécial Noël, vu la période de l’année. Rien de spécial, donc.
L’écran permet également de connecter des appareils personnels et une offre Wi-Fi est également disponible en se connectant à son compte Iberia Plus (à condition de se rappeler de son mot de passe!).
5- Enfin, disons qu’Iberia n’a pas la prétention de parler « d’expériences culinaires à bord » comme c’est le cas chez d’autres compagnies européennes (à bon entendeur…). Repas, petit-déjeuner et en-cas étaient exactement les mêmes que ceux de la classe éco, à l’exception du verre de bienvenue: du « cava » (mousseux) catalan au lieu de champagne. Des vraies améliorations à apporter, sans doute en mettant quelques euros de plus côté catering dans chaque destination. Et tant qu’on y est, c’est dommage que sur un Airbus relativement neuf on n’investisse pas sur un produit pour désodoriser tissus des sièges et moquettes… Mauvais point, celui-là.