Une taxe « prélevée mais pas encore votée ». Certaines compagnies ailées ont fait du zèle. Une taxe pour financer des projets… qui n’existent pas encore. Une magistrale preuve de civisme ! Bienvenue dans la réalité des passagers d’Air France, Air Caraïbes, Corsair et consorts, qui ont eu l’immense privilège de payer par anticipation une taxe toujours en débat.
Des compagnies aériennes, apparemment paniquées à l’idée d’un trou dans leur budget 2025, ont décidé de se servir directement dans la poche des passagers sans même attendre le feu vert parlementaire. Sauf que la chute du gouvernement Barnier a fait capoter le plan. Sauf qu’il leur faut désormais rembourser le trop-perçu. Les pigeons (ça vole aussi il est vrai) ce sont leurs clients car bien qu’ayant indûment trop payé, leur remboursement ne sera pas automatique. Le voyage administratif ne se fera sûrement pas à vitesse supersonique. On leur souhaite bon courage entre les échanges de mails, chatbots, FAQ et autres.
Entre la précipitation des compagnies à encaisser, la cacophonie des remboursements et la perspective d’un éventuel retour de la taxe, il convient d’admirer la créativité nationale sans limite. Une suggestion pour les voyageurs : faire comme le Pape et prendre un billet pour la Corse, exemptée de la fameuse taxe. Après tout, pourquoi payer une taxe virtuelle quand on peut profiter d’un vrai soleil ?