« Tout le monde m’appelle pour me lécher le c… ». Hier, Trump moque ses partenaires commerciaux puis réduit les droits de douane. L’expression utilisée par le président des États-Unis lors d’une convention des Républicains (National Republican Congressional Committee) dans la capitale fait référence aux négociations que les pays touchés par les tarifs douaniers souhaiteraient entreprendre avec Washington.
S’adressant à l’auditoire républicain pour affirmer sa ligne dure, le président américain a assuré que les nombreux pays touchés par les tarifs douaniers « meurent d’envie » de parvenir à un accord.
Que se cache t-il derrière la pause tarifaire de 90 jours?
Le président américain a brusquement mis un terme à une partie de son offensive tarifaire contre ses partenaires commerciaux mondiaux, réduisant les droits de douane sur les marchandises en provenance de nombreux pays pendant 90 jours afin de créer un espace pour des négociations sur la réduction des barrières commerciales, tout en augmentant simultanément les nouveaux droits de douane sur les marchandises chinoises à 125 %.
Trump a précisé avoir déclaré le moratoire parce que les pays soumis aux tarifs douaniers n’avaient pas, contrairement à la Chine, réagi avec leurs propres mesures commerciales punitives. Et que près de 75 pays à travers le monde, contrairement à la Chine, avaient frappé à sa porte pour négocier des relations commerciales.
L’annulation des droits de douane par Trump est une nouvelle étape dans sa bataille contre la Chine, le plus grand rival économique et géostratégique des États-Unis.

Quand Washington rejoint Las Vegas: politique casino et blagues d’ivrogne au bar au service de la finance
Cette décision, qui fait suite à une semaine de turbulences sur les marchés faisant perdre des milliers de milliards de dollars aux actions, constitue la dernière correction de cap apportée à l’agenda tarifaire mis en œuvre à la hâte par Trump, créant une confusion quant à ses objectifs.
Hier, les marchés ont immédiatement réagi à cette nouvelle: tous les indicateurs de référence de la Bourse de New York augmentant de plus de 7 %, dans le premier souffle de soulagement qu’ils ont connu depuis que Trump a déclenché la guerre commerciale jeudi 2 avril, surnommé le « Jour de la libération », quand il a annoncé les tarifs réciproques.
Le résultat de tout cela est que ces fameux droits de douane, l’une de ses grandes promesses de campagne, ont eu la vie courte.
Quant aux vulgarités dans son discours, cela semble aussi très calculé, visant directement le politiquement correct tant honni par Trump. Si l’ère woke est finie, rentrons-nous donc dans la période de libération du franc-parler? Gare aux conséquences de ces échanges peu diplomatiques…