L’annonce controversée de Donald Trump d’une interdiction de voyager aux États-Unis pour les ressortissants de 12 pays a immédiatement suscité des interrogations quant à son impact sur la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA et la Coupe du Monde Masculine de la FIFA de l’année prochaine, toutes deux organisées aux États-Unis, ainsi que sur les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles.
La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA débute le 15 juin et se déroulera dans différents stades des États-Unis, notamment à Miami, Los Angeles et New York
Des équipes du monde entier se rendront aux États-Unis pour le tournoi. L’interdiction de voyager entre en vigueur le 9 juin, juste avant le début du tournoi majeur, qui réunit certains des plus grands clubs de football du monde.
Bien que l’annonce précise que les athlètes participants sont exemptés de l’interdiction, on ignore si les supporters sont inclus. De nouvelles restrictions d’entrée pourraient exacerber la crainte de nombreux voyageurs d’être arrêtés à la frontière américaine.
L’annonce précise que « tous les athlètes ou membres d’une équipe sportive, y compris les entraîneurs, les personnes exerçant une fonction de soutien nécessaire et leurs proches se rendant à la Coupe du monde, aux Jeux olympiques ou à d’autres événements sportifs majeurs tels que définis par le secrétaire d’État » sont exemptés de l’interdiction. Il n’existe pas encore de liste des événements sportifs concernés par l’exemption, ni de précision sur l’interprétation du terme « fonction de soutien ».
Certaines équipes qualifiées pour la Coupe du monde des clubs comptent des joueurs originaires de pays concernés par la restriction de voyage, et l’Iran s’est déjà qualifié pour la Coupe du monde 2026
Rappelons que les pays concernés par la restriction de voyage sont : l’Afghanistan, le Myanmar, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Les ressortissants du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela peuvent également être soumis à certaines restrictions.
Les relations entre les États-Unis et leurs deux co-organisateurs (le Mexique et le Canada) de la Coupe du monde 2026 sont déjà très tendues en raison de la situation géopolitique actuelle, de la rhétorique et des tarifs douaniers américains. Suite aux déclarations de Trump sur sa prise de contrôle de son voisin du nord, on observe déjà une baisse significative des voyages canadiens aux États-Unis et un boycott des produits américains.
Cela a engendré des tensions lors des événements sportifs
La rivalité envers les équipes américaines risque d’être plus forte que d’habitude. Il est également possible que de nombreux supporters étrangers reportent leur frustration envers Trump sur les athlètes américains.
Le président, qui préside le groupe de travail pour l’événement de football de 2026, pourrait en prendre personnellement la mesure. De plus, les hostilités entre groupes de supporters rivaux pourraient s’intensifier pendant l’événement. Dans le climat actuel de polarisation, certains artistes pourraient ne pas vouloir participer à la cérémonie d’ouverture, à moins d’être politiquement alignés sur Trump.
