30 avril, 2024
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Europ Assistance, baromètre annuel des vacances: 3 Européens sur 4 partiront en voyage cet été

Europ Assistance dévoile les résultats mondiaux de la 22ème édition de son baromètre annuel des vacances. L’étude a été menée par Ipsos, une société mondiale d’études de marché, auprès de 15 000 personnes dans 15 pays. L’enquête a été réalisée entre le 20 mars et le 7 avril 2023.

Méthodologie

L’édition 2023 du Baromètre annuel des vacances d’Europ Assistance et d’Ipsos a été réalisée dans 15 pays parmi lesquels les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Italie, la France, l’Espagne, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, le Portugal, la Belgique, la Pologne, la République tchèque, la Malaisie et l’Australie. Pour chacun de ces pays, 1000 citoyens âgés de 18 ans et plus ont répondu à un questionnaire en ligne. L’enquête a été réalisée du 20 mars au 7 avril et a porté sur les projets de vacances et les préférences des citoyens en matière de voyage.

Les tendances principales :

  • Les vacanciers ont envie de voyager : malgré le contexte d’inflation, ils ne sont pas prêts à faire des concessions sur leurs vacances 
  • L’inflation, un « new normal »
  • Le Covid-19 est désormais loin dans l’esprit des voyageurs
  • Les voyages à l’étranger continuent de regagner en popularité, signe à nouveau d’une tendance au “retour à la normale”.
  • « Workation » ou « tracances » : l’effacement des frontières entre travail et vacances est de plus en plus courant
  • Voyages durables : malgré la prise de conscience, il est difficile de changer les habitudes de voyage.

LES DETAILS DE L’ENQUETE

Les vacanciers ont envie de voyager : malgré le contexte d’inflation, ils ne sont pas prêts à faire des concessions sur leurs vacances

Malgré un contexte économique dominé par l’inflation, l’enthousiasme pour voyager cet été est très fort, quel que soit le pays. 78% des Européens sont enthousiastes (31%) ou heureux de voyager (47%), et la proportion est similaire aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Malaisie (entre 74% et 80%).

3 Européens sur 4 ont l’intention de voyager pendant l’été, ce qui représente une augmentation de 4 points par rapport à 2022, et atteint la proportion la plus élevée depuis 2011, bien plus élevée que les niveaux d’avant la crise du Covid. Cette proportion atteint 8 sur 10 en République tchèque, en Italie et en Espagne.

Après le rebond spectaculaire observé en 2022, les chiffres de 2023 confirment donc cette tendance positive.

La proportion d’Européens prévoyant des voyages d’été reste nettement supérieure à celle des Nord-Américains (Respectivement 11 et 12 points par rapport aux Américains et aux Canadiens) et des Australiens (+21 points). Aux Etats-Unis, si la tendance est également positive (+3 pts vs 2022), l’intention de voyager n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise du Covid.

L’inflation, un « new normal »

Parmi les raisons susceptibles de freiner l’enthousiasme pour les voyages l’été prochain, l’inflation figure clairement en tête de liste. Près d’un tiers des Européens (entre 31 % et 42 % pour les Américains, les Canadiens, les Australiens et les Malaisiens) déclarent que l’augmentation des prix a un impact considérable sur leur enthousiasme. Cela dépasse de loin les préoccupations écologiques, la situation en Ukraine et le Covid-19 (seulement 1 sur 10 déclare que ces sujets ont un fort impact sur son enthousiasme

En outre, lorsque les Européens sont interrogés sur leur principale inquiétude concernant leur prochain voyage, le manque d’argent arrive en tête (48 % sont préoccupés par cette éventualité, soit +2 points par rapport à l’année dernière).

Parmi ceux qui n’envisagent pas de partir en voyage cet été, les raisons économiques constituent le premier obstacle, cité par 47% d’Européens (+6pts vs 2022), 51% d’Américains (+6%) et 50% de Canadiens (+9pts).

Le budget vacances européen continue d’augmenter depuis 2021, en hausse de 6% par rapport à 2022 en Europe, s’établissant désormais à 1918 €. Cette augmentation reflète elle-même l’inflation dans la zone euro. Le budget vacances augmente également aux États-Unis (+6% par rapport à 2022) mais reste stable en Australie et diminue au Canada (-7%).

Dans ce contexte, des ajustements sont opérés : un tiers des voyageurs (qu’ils viennent d’Europe, d’Amérique du Nord ou d’Australie) sont prêts à se loger à moindre coût ou à rechercher des offres de dernière minute. En revanche, la réduction de la durée de leur voyage est la dernière option envisagée.

Le Covid-19 est désormais loin dans l’esprit des voyageurs

Plusieurs indicateurs montrent que les inquiétudes liées à Covid-19 et à son impact sur les habitudes de voyage s’estompent avec le temps : les voyageurs sont moins nombreux à éviter les lieux bondés lors de leurs déplacements (en baisse dans tous les pays, -6 points chez les Européens), à craindre une épidémie lors de leurs voyages (-10 points chez les Européens) ou encore d’être mis en quarantaine à l’étranger (-9 pts chez les Européens).

Par ailleurs, la confiance est clairement de retour : 63% des voyageurs européens prévoient de réserver leur voyage au moins 2 mois à l’avance, soit une augmentation de 6 points par rapport à 2022.
Enfin, les effets à long terme de la crise du Covid-19 sur les habitudes de vacances sont loin d’être évidents. Seul 1 sur 6 pense, suite au Covid, planifier davantage de voyage « nature » à l’avenir, la même proportion que la crise leur a donné une plus forte envie de voyager.

Dans l’ensemble, si l’on considère les éléments freinant l’enthousiasme des voyageurs, le Covid-19 a perdu 19 points cette année parmi les Européens et se trouve désormais en bas de la liste.

Les voyages à l’étranger continuent de regagner en popularité, signe à nouveau d’une tendance au “retour à la normale”.

La tendance au retour des voyages internationaux, déjà observée l’année dernière, se confirme cette année mais pas dans tous les pays : 52% des Européens prévoient de voyager en dehors de leur pays (+4 pts vs 2022). La même tendance est observée en Australie (50%, +14 pts).
Au contraire, en Amérique du Nord, les intentions de voyage à l’étranger stagnent cette année : seulement + 1 point au Canada (à 44% cette année), et – 3 pts aux USA (33%).

À noter que la France est le seul pays où les intentions de voyage à l’intérieur du pays continuent de croître : + 4 points, atteignant 60 % des intentions de voyage cette année.

Ce choix de destinations se traduit dans les modes de transport : si la voiture personnelle reste la plus populaire (50% en Europe, – 5 pts), elle perd du terrain au profit de l’avion cette année (37%, + 4 pts).

Le bord de mer reste de loin le choix le plus populaire pour les Européens, qui sont deux fois plus nombreux à le préférer (60 %) aux villes (30 %), à la campagne (25 %) ou à la montagne (23 %). Cependant, les escapades urbaines continuent de gagner en attractivité (+ 4 pts en Europe) : cette proportion a d’ailleurs doublé en 10 ans (30% en 2023 vs 13% en 2013).

Les voyages en ville sont même la première destination, avant le bord de mer, au Canada et aux États-Unis.

Le repos et l’aspect social du voyage (se retrouver en famille ou entre amis) restent les deux activités privilégiées des voyageurs internationaux pour leurs vacances d’été. La découverte (nouvelle culture, dépaysement) complète le podium, cet item progressant chez les voyageurs Européens, les Américains et les Australiens.

« Workation » ou « tracances » : l’effacement des frontières entre travail et vacances est de plus en plus courant

Le « Workation » ou « tracances » gagne du terrain en Europe. Près de 3 actifs sur 10 ont l’intention de travailler depuis leur lieu de vacances cet été, soit une augmentation de 4 points par rapport à 2022 (28% vs. 24. Cela reste nettement inférieur à ce que l’on observe aux Etats-Unis, 36% des Américains prévoyant de faire du « workation » l’été prochain.

Si 43% des intentionnistes prévoient de faire du « workation » dans leur pays uniquement, 52% envisagent d’en faire à l’étranger (uniquement ou également).

Voyages durables : malgré la prise de conscience, il est difficile de changer les habitudes de voyage

On observe sur la question un écart encore important entre intentions et actions.
Les habitudes de voyage durable sont largement répandues, en déclaratif :
87 % des voyageurs européens affirment qu’ils sont déjà ou seraient prêts à soutenir l’économie locale, 82 % à éviter les activités qui ne sont pas socialement responsables ou respectueuses des cultures locales, 86 % à faire attention aux déchets dans le pays de destination.

Toutefois, si l’on examine les intentions réelles, des écarts apparaissent :
Si 2/3 des vacanciers européens se déclarent prêts à changer de mode de transport pour un impact carbone plus faible, seuls 36% le font déjà. En parallèle, ils sont presque deux fois plus nombreux à avoir l’intention de prendre l’avion qu’en 2021 (37% cette année, contre 33% en 2022 et 22% en 2021). De plus, l’impact environnemental est très peu pris en compte dans les critères de choix des moyens de transport (seulement 9 %, alors que l’aspect pratique représente 64 % !).

Enfin, 2/3 d’entre eux se disent prêts à se rendre dans une destination plus proche dans le même but de réduire cet impact, alors que plus de la moitié prévoient de partir à l’étranger cette année (52%, +4 pts par rapport à 2022 et +19 pts par rapport à 2021).

Ces données révèlent un écart évident entre le discours et l’action en termes de durabilité et d’habitudes : si les voyageurs sont clairement conscients de l’importance des questions environnementales, ils ne semblent pas encore prêts à changer radicalement leurs habitudes de voyage.

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