25 avril, 2024
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Les gays vont-ils devoir boycotter la Tunisie ?

La Tunisie avait indiqué qu’elle pourrait dépénaliser l’homosexualité en 2018, mais les conservateurs religieux sont contre cette décision. Début 2020, les LGBT+ tunisiens ont signalé une montée de la haine. Certains médias ont publié des articles trompeurs suggérant que le pays avait officiellement reconnu un mariage homosexuel. Des mensonges et des dérapages policiers qui confirment les mensonges des politiciens.

La police a arrêté deux hommes

La police avait arrêté deux hommes âgés de 26 ans, soupçonnés d’avoir eu des relations homosexuelles le 3 juin. Le tribunal a prononcé une sentence le 16 juin. Cependant, les détails de l’affaire ne sont apparus que maintenant. Les arrestations ont eu lieu au Kef, une ville à 175 km au sud-ouest de Tunis.

Une arrestation contestée

La justice soupçonnait les deux hommes, âgés de 26 ans, d’avoir eu des rapports homosexuels. Hassina Darraji, l’avocat des hommes, a déclaré que la police avait exigé qu’ils avouent qu’ils étaient homosexuels. Les agents les ont intimidés, insultés et menacés de les emprisonner. Par ailleurs, ces policiers leur ont fait subir un test de sonde anale mais les hommes ont refusé. L’ONU avait déjà précisé à la Tunisie de cesser d’utiliser les tests scientifiquement inutiles et dégradants, qui sont une forme de torture. Le pays avait promis à l’ONU de supprimer les tests en 2017. Mensonge !

Le tribunal a condamné les hommes à deux ans de prison pour « sodomie ».

Le procureur du tribunal de première instance du Kef a inculpé les hommes de sodomie en vertu de l’article 230 du code pénal. Les condamnés encouraient une peine de trois ans. Cependant, la peine de deux ans, infligée aux deux hommes est plus élevée que la moyenne pour des cas similaires en Tunisie. Leur avocat doit faire appel.

Et dire que les États et les organismes internationaux ont félicité la Tunisie pour ses progrès en matière de droits de l’homme

Rasha Younes, chercheuse sur les droits LGBT + à Human Rights Watch, a déclaré : « Le bilan de la Tunisie en matière de poursuites actives contre des personnes pour comportement homosexuel consensuel est profondément inquiétant et constitue une atteinte flagrante à leur vie privée. Il y a encore du travail !

Au moins 120 procès pour homosexualité ont été décomptés en 2019, selon le Collectif civil pour les libertés individuelles.

Cette attitude est inacceptable pour un pays moderne comme la Tunisie. Un pays qui vit en partie grâce au tourisme. Les LGBT+ sont nombreux à passer leurs vacances en Tunisie. Doivent-ils désormais y renoncer ?

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