29 mars, 2024
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CEDIV : Rappel du plan Marshall au Ministre du Tourisme

Adriana Minchella, patronne du CEDIV, relance le ministre du Tourisme car il y a urgence et toutes les aides ne suffiront pas pour que les agences puissent survivre. Le syndicat Entreprises du Voyage (EDV) a fait avancer beaucoup de dossiers. Cependant, il y a encore beaucoup à faire !

“Monsieur le Secrétaire d’Etat, Je vous adresse ce courrier afin de vous rappeler officiellement l’état déplorable dans lequel se trouve plongées nos agences de voyages après 9 mois d’inactivité.

 Comprenons-nous bien, depuis mars dernier, la plupart d’entre nous ont dû maintenir du personnel en activité afin de traiter tout le travail administratif découlant des dispositions de l’ordonnance du 25 mars. Il s’agit de travail totalement improductif puisque nous n’avons pas enregistré de nouvelles ventes ce qui induit aucune rentrée d’argent. Nos trésoreries sont désormais inexistantes et vivons sur les aides accordées. Plusieurs incompréhensions plombent nos résultats et nos sociétés :            

• Nous ne sommes pas des agences de voyages en ligne et vous ne pouvez nous assimiler à ces dernières, la plupart filiales de sociétés étrangères non soumise à l’impôt en France et qui ont distribué chaque fois qu’elles en avaient l’occasion des vols et des forfaits, très souvent au mépris des situations et des directives décidées par votre gouvernement.            

• Nous savons que certaines personnes proches du pouvoir pensent que nous avons eu une activité rémunérée à partir de septembre jusqu’au second confinement et vous influencent afin de ne rien faire de plus pour notre secteur. Je m’inscris en faux et j’ose même dire qu’en comparaison aux bars et restaurants nous n’avons jamais pu, au cours des mois précédents, travailler par intermittence en aménageant nos activités. 

 • Nous sommes en incapacité totale de pratiquer notre métier et pourtant nous ne sommes pas considérés comme étant en fermeture administrative. Nous sommes dans une véritable situation de fermeture géopolitique et nous savons très bien que notre secteur – dépendant des résultats de la vaccination mondiale – sera un des derniers secteurs à reprendre son activité, contrairement aux très médiatiques industries de la restauration, des bars, de la culture et même le sport. 

Les mesures de chômage partiel et la perception du fonds de solidarité sont des mesures appréciées mais ne suffiront pas pour faire face à la situation catastrophique qui est la nôtre et qui va durer. C’est la raison pour laquelle, nous vous demandons instamment de soutenir un plan d’action pour les 6 prochains mois (jusqu’à fin mai 2021) confirmant des mesures précises et pérennes au moins sur les quatre points suivants : 

Prorogation de la mesure de chômage partiel à 100%.

Exonération et reports des charges et des taxes liées au fonctionnement de nos entreprises.

Continuité du plan de Fonds de Solidarité renforcé.

Aide et avantages liés aux loyers et aux assurances professionnelles. 

Toutes ces demandes sont consignées dans notre «Plan Marshall» qui vous a déjà été adressé il y a une dizaine de jours et qui n’a suscité aucune réaction de votre part. Lors de son allocution, Le Président de la République a dit assumer le « quoiqu’il en coûte » aussi nous vous demandons d’assumer les conséquences de vos décisions en clarifiant sur le moyen terme vos mesures et vos positions.

Nous ne pouvons plus vivre sans visibilité ni dans la précarité actuelle. Il est impossible de mener un travail sérieux de reconstruction dans ces conditions. Aussi, nous travaillons à la création d’un collectif regroupant les différents acteurs du tourisme afin de déposer rapidement, contre votre gouvernement, un référé pour entrave à l’exercice de notre profession et demandant un assouplissement des mesures restrictives imposées aux déplacements des français en particulier pour des voyages hors de France. 

Nous avons depuis le début de cette crise, collaboré dans le meilleur esprit et la plus grande discipline mais devant un tel manque de dialogue, vous ne nous laissez d’autre choix !

En effet plus de 30 000 emplois et 5000 sociétés, TPE, PME sont menacées ! A l’heure où de multiples entreprises semblent être irrémédiablement condamnées à disparaître après avoir lutté pendant plusieurs mois pour tenter de survivre, vous devez  nous donner ce signal fort qui témoigne de la prise en compte des spécificités de notre secteur, préserver leur savoir-faire. Notre secteur contribue comme la culture à la bonne santé psychologique, au moral des français. Dans l’attente de votre réaction et de vos nouvelles.

Avec mes plus respectueuses salutations.”

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