20 avril, 2024
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Nous existons dans nos métiers car nous avons accepté d’affronter l’incertitude …

Pour bon nombre de nos contemporains, la France n’est plus un Grand Pays depuis le 22 juin 1940, date de la signature de l’armistice avec l’Allemagne. Cette capitulation mettait fin aux hostilités débutées le 10 Mai 1940, par la bataille de France.

La France en refusant l’incertitude de la bataille, trahissait son allié Britannique, et plongeait dans le chaos. Sans l’intervention des Alliés, du général De Gaulle, des Mouvements de Résistants, la France aurait disparu car elle avait refusé l’incertitude de la bataille.

Aujourd’hui avec cette pandémie, notre futur n’est qu’incertitude. À chacune de nos questions légitimes sur notre devenir, nous ne recevons que des réponses, au mieux incertaines, au pire mensongères. En ce qui vous concerne, quel avenir pour les métiers du tourisme ? Ce retour à la normale, ou presque, c’est pour quand ? Les seules réponses apportées ne peuvent être qu’incertaines. Nous devons accepter ce monde incertain, car l’incertitude régit le mouvement de nos vies.

L’existence ne nous est pas donnée, le monde ne nous attend pas. Nos vies sont ontologiquement difficiles, incertaines. Tous les principes de précautions n’y changeront rien. Nous y avons cru. Mais la vie, nos vies, ne sont que des hasards, la conséquence de causes que souvent nous ignorons. L’homme s’est continuellement adapté à cette incertitude pour exister.

 Dans les métiers du tourisme que de changements ces dernières années pour survivre, parfois prospérer ! Il vous a fallu affronter des incertitudes sociétales, technologiques, financières… Les mieux préparés, les plus rapides, ont créé de nouveaux modèles en une sorte de sélection naturelle comme depuis la nuit des temps. Vous existez dans vos métiers parce que vous avez acceptez d’affronter l’incertitude, de vous adapter, vous n’aviez pas d’autre choix sinon à disparaitre.

Aujourd’hui vos métiers subissent une pandémie qui vous plonge à un degré d’incertitude rarement atteint. Le choix reste le même, s’adapter, faire face, se préparer. Les métiers du tourisme seront, peut-être, différents demain, l’évolution brutale, mais nous le savons, la vie est violente, une compétition perpétuelle.

L’incertitude ne peut rien contre votre volonté, votre soif d’exister.  

Jean-François Colonna

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4 Commentaires

  1. Les métiers du tourisme répondent à un besoin, une exigence même, celle de découvrir “l’autre” Quoi de plus utile à une pacification naturelle que le voyage. Tant pour les affaires que pour le plaisir. Aussi nous devons conserver notre optimisme face à ce fléau que représente cette infime particule de nuisance qu’est le Corona virus. L’homme de tout temps a su surmonter ces craintes qu’évoque avec optimisme Jean-Francois Colonna mon ami. Nous avions choisi ce métier convaincus qu’il était un des plus beaux du monde dans sa mission de découverte. Au terme de nos carrières, nous ne pouvons que nous satisfaire de ce choix qui a rempli nos vies. La liste des personnes, des métiers des pays, que nous avons decouverts est incommensurable et si c’etait à refaire, je ne doute pas que nous referions le même chemin. Le monde est si vaste à parcourir que ce n’est pas cette avorton de molécule qui nous empêchera de prendre la route.

  2. L’ami alain Coupat a décoché son trait le premier. Il fait mouche.
    Jean-François Colonna fait une analyse pointue d’un constat partagé C’est une ode au métier qu’il a exercé aux plus hautes responsabilités, c’est aussi un message de sage.
    Il faut accepter l’incertain parce que c’est peut-être le seul chemin vers la liberté et ne pas se crisper sur une illusion de stabilité et de sécurité.

  3. Ce métier nous a ouvert le coeur et l’esprit. Il nous a permis de faire tomber bien des idées reçues et d’apprendre beaucoup des peuples que nous avons rencontrés au bout du monde.. Forcément nous pensons à eux aujourd’hui.. Ceux qui n’ont sans doute pas les mêmes aides que nous avons pour pouvoir survivre et traverser cette période catastrophique..ceux qui de plus n’ont probablement pas les mêmes possibilités d’accès aux vaccins que dans nos pays. Je pense à tous les réceptifs, aux guides locaux et à tous les anonymes qui vivent grâce à la clientèle que nous leur confions..oui il faut accepter l’ incertain et savoir s’adapter rien n’est jamais écrit d’avance et rien n’est jamais permanent ni garanti.. Il faudra inventer encore et toujours pour continuer à voyager et à faire voyager car oui le voyage est essentiel. Mais en tous les cas il ne faudra pas oublier ceux qui aux quatre coins du monde sont les acteurs indispensables sans lesquels nos métiers n’auraient pu s’exercer.. Que ce soit le chamelier du désert Mauritanien, le Sherpa du Népal , le ranger naturaliste du delta de l’ Okavango, le batelier du Gange ou du Nil.. Je ne peux m’empêcher de penser à eux comme je pense à tous les acteurs de notre métier au sens le plus large du terme

    • Ma chère Mireille, cette pensée qui t’anime est louable car elle nous incite à réfléchir sur un aspect aussi important que les déséquilibres entre civilisations qui de tout temps ont divisé les peuples engendrant ainsi des drames sous le boisseau de l’ignorance.

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