25 avril, 2024
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30% des agences de voyages en France pourraient faire faillite

Ce chiffre a été donné par Jean-Pierre Mas (20%) et Jean-François Rial (30%), pour un article paru dans le Figaro du 22 Février. « Quand les aides vont s’arrêter et qu’il faudra rembourser les PGE, elles ne tiendront pas ». Déjà 60 agences Selectour ont fermé. Les PSE se succèdent les uns après les autres …

Les agences de voyages n’ont pas le moral

Hormis certains laboratoires pharmaceutiques et la grande distribution, qui a vraiment le moral actuellement ? Jean Pierre Mas, président d’Entreprises du Voyage (EDV) va plus loin : « Les professionnels ont le moral au plus bas. Les points de vente sont quasiment tous ouverts, mais pas tous les jours et avec des horaires réduits. Ils gèrent encore des annulations et les relations avec les compagnies aériennes. En revanche, il n’y a quasiment pas de nouvelles réservations. »

Une totale absence de visibilité

« Depuis bientôt un an, les agences de voyages ne survivent qu’avec l’aide de l’État. Le secteur comptait sur le vaccin pour un redécollage en 2021. Las. La fermeture des frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne l’a replongé dans le noir. De mi-mars à fin décembre 2020, le secteur a perdu 80 % d’activité. Cette année, c’est encore la dégringolade : – 95 % depuis février »

Le secteur résiste mais pour combien de temps ?

« Pour l’instant, le secteur résiste. Grâce au soutien de l’État et à 1,3 milliard d’euros d’à-valoir, valables dix-huit mois pour les voyages annulés à cause du Covid entre mars et septembre dernier. « L’an passé, il y a eu moins de dépôts de bilan que d’habitude : quelques dizaines, assure Jean-Pierre Mas. Quelques petits entrepreneurs ont aussi décidé d’arrêter. » Chez Selectour (1 240 agences), seuls 60 points de vente ont fermé, des départs à la retraite surtout, selon son président Laurent Abitbol, également fondateur Marietton (Havas Voyages, Auchan Voyages…). »

Le secteur du tourisme perd des emplois tous les jours

« Depuis le début de la crise, le secteur (33 000 salariés) perd des emplois et des compétences. L’an passé, Kuoni, Misterfly et TUI ont lancé des PSE. Il y en aura d’autres cette année. « En un an, le consommateur a pris des habitudes d’achat sur internet, qui vont durer, estime René-Marc Chikli, président du Seto, le syndicat des tour-opérateurs. La reprise sera difficile, même pour les fonds de commerce bien placés. »

Le voyage d’affaires reste terne

« Autre sujet d’inquiétude : les voyages d’affaires devraient durablement rester sous leur niveau d’avant la crise sanitaire. « Chez Havas Voyages, nous réorganisons les centres de réservations de voyages d’affaires, reconnaît Laurent Abitbol. Il y en a 115. Nous pourrions les réduire à 86. » Le réseau a accusé près de 70 % de perte d’activité en 2020, et autant depuis janvier ». Pour rappel, la plupart des grands opérateurs en voyages d’affaires (CWT, Amex GBT, BDV, Egencia) ont également lancé des plans de licenciements.

Une agence de voyage physique apporte plus de sécurité qu’une agence en ligne

« Laurent Abitbol veut rester optimiste : « L’activité va reprendre comme avant. Les gens sont sur les starting-blocks pour voyager. C’est une question de temps. Le gouvernement dit que tout le monde sera vacciné en octobre. Nous misons sur novembre pour la reprise en masse des voyages. » Il insiste aussi sur la sécurité qu’apporte une agence par rapport à internet, en particulier pour l’éventuel remboursement d’un voyage annulé. »

Un besoin absolu des aides de l’état

« Mi-février, les Entreprises du voyage, le Seto et Selectour, ont écrit à Jean Castex afin d’obtenir une indemnisation à hauteur de 70 % des coûts fixes des entreprises, quel que soit leur chiffre d’affaires mensuel (en supprimant le plancher d’un million d’euros), et dans la limite de 10 millions d’euros (au lieu du plafond actuel de 3 millions d’euros). Ils demandent aussi une prise en charge à 100 % du chômage partiel jusqu’en juin, comme pour les entreprises fermées administrativement. « Même si notre secteur n’est pas fermé administrativement, il est quasiment fermé géopolitiquement », affirme Jean-François Rial. »

JF Rial

20 à 30% des agences pourraient fermer leurs portes

« Cela permettra de minimiser la casse. « On peut redouter que 20 % des agences de voyages ferment, se désole Jean-Pierre Mas. Cela va dépendre de la durée de la crise ». Jean-François Rial, lui, estime qu’un tiers des entreprises (des agences de voyages physiques et en ligne) risquent de disparaître. « Cela ne se fera pas tout de suite, précise le dirigeant. Quand les aides vont s’arrêter et qu’il faudra rembourser les PGE, elles ne tiendront pas »

Cet article a été rédigé avec les informations diffusées par le journal LE Figaro

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1 COMMENTAIRE

  1. Les aides et le soutien de l’état sont une urgence absolue.. Mais effectivement beaucoup ne se relèveront pas c’est extrêmement préoccupant et triste. Totale solidarité pour tous mes confrères agents de voyages..

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