26 avril, 2024
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Liberté – Egalité mais Demie Solidarité …

Nous sommes aujourd’hui le 1er mai 2021…L’histoire a débuté en 1886 aux Etats Unis par le combat de la classe ouvrière pour obtenir que la journée de travail soit réduite à huit heures. C’est en 1889 que la France poursuivra dans un même élan et sous l’impulsion de Jules Guesde pour là aussi imposer que la semaine « ne fasse que » 48 heures, le dimanche étant le seul jour chômé. Que de batailles, que de sang coulé parfois, que d’union, de fraternité et de solidarité, il aura fallu pour que le travail soit humainement reconnu. L’Histoire est là pour nous rappeler que d’autres se sont battus, pour que la mémoire reste vive quand nous avons tendance à oublier la valeur d’un engagement au nom du collectif. Certains ont même dû transgresser pour faire progresser l’humanité toute entière pour plus de liberté, d’égalité et de solidarité.

Ce 1er mai, je le vis comme un jour chômé de trop !

Une sorte de tunnel de 415 jours sans travail pour toute notre profession. Pardon, 415 jours d’un travail harassant à défaire ce que nous avons tous mis des années à construire. Pardon encore, un travail qui nous éloigne, chaque fois un peu plus, de ce que nous savons normalement si bien faire : faire voyager en pleine sécurité ! Notre combat en 2021 n’est donc pas de faire moins, mais tout simplement de FAIRE !

Le calendrier annoncé, le timide GO amorcé depuis vendredi laisse entrevoir quelques lueurs et pour les plus optimistes d’entre-nous, le tourisme de demain est déjà même enclenché. Voilà qui devrait donner des couleurs à nos métiers, mais finalement ce « demain » tant attendu quelle allure prend-il ? Que s’est-il passé depuis 15 mois ?

Il y a peu, j’ai eu envie d’écrire sur les initiatives si nombreuses et salutaires des uns et des autres, sur cette formidable capacité de détermination et d’actions mises en place pour protéger nos entreprises et préparer la relance. La combativité du SETO, des EDV, les différents lobbyings entrepris par nos leaders d’opinion et quelques anonymes ont donné du souffle à nos entreprises, des groupes se sont constitués en mode help desk, des aides ont été mises en place pour assister quand le mental ne suivait plus, alors oui tout cela a été le socle de notre survie, mais n’aurions-nous pas oublié quelque chose de tout aussi essentiel, à plus petite échelle ? La solidarité, l’entraide, le partage appelez ça comme vous voulez. Cette crise aurait dû montrer deux visages : protéger et viabiliser des milliers d’entreprises, mais aussi inventer une relation, une interaction entre nous différente.

Et c’est là qu’à mon sens, le bât blesse.

Seuls quelques réseaux d’influence, quelques groupes comme par exemple les Femmes du Tourisme ont fait acte d’une solidarité concrète, les compétences des unes au bénéfice de celles qui le souhaitaient. Mais depuis ce sinistre mars 2020, combien d’appels avez-vous réellement et régulièrement de vos partenaires ? Combien de mains tendues pour proposer ces services en échange (ou pas) d’autres ? Combien sommes-nous à être seuls, isolés alors que l’heure serait au rassemblement d’idées pour alléger nos charges, nos doutes et pour travailler encore mieux ensemble demain ?

N’avons-nous pas tous besoin les uns des autres ? N’avons-nous pas des atouts que nous aurions pu mettre au bénéfice de l’autre ? J’ai proposé il y a un an de cela à un partenaire qui reconnaissait ses faiblesses en communication, mais qui dispose d’une équipe commerciale conséquente de mettre en place quelques actions de communication en échange de messages que pourraient transmettre leur équipe commerciale une fois sur le terrain. C’est à ce jour une solution restée sans retour ! Nombreux sont ceux qui se sont repliés sur des superficies plus modestes de bureaux, combien ont fait savoir qu’un regroupement pouvait faire sens ? Combien sont-ils ceux qui mettent en relation leurs contacts afin de mutualiser certains achats ? Combien ont travaillé ensemble pour diffuser des messages communs à leur communauté de clients ?

J’ai cet amer sentiment qu’aujourd’hui encore, nous n’avons pas bien pris la mesure du risque que nous prenons à creuser ainsi notre isolement. Ne pourrions-nous pas faire un usage commun, pratique de nos compétences, de nos idées, des interactions possibles les uns avec les autres ? Le temps n’est pas qu’au « gros œuvre » collectif, mais aussi à l’union simple et pratico-pratique de deux complémentarités qui se chercheraient, mais qui surtout se trouveraient !

Je fais un rêve… que le 1er mai 2022 soit celui d’un repos bien mérité, après une année de pleine activité.

Imaginons un monde professionnel que nous aurions, volontairement rendu plus solidaire !

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