25 avril, 2024
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Les palaces : ils attendent les touristes américains et asiatiques …

De nombreux hôtels et en particulier les palaces vivent grâce à une clientèle fortunée et notamment celle qui vient des Etats-Unis et d’Asie. Mais, ils savent que malheureusement, cette clientèle ne reviendra pas cet été. Il faudra sûrement attendre 2023 pour retrouver les chiffres de 2019.

Après des mois de fermeture, la vie de palace reprend tout doucement

Deux palaces parisiens viennent de rouvrir seulement leurs portes après plus de 15 mois de fermeture. Le Shangri-La, situé avenue d’Iéna, à Paris. L’établissement accueille ses premiers clients ce mardi 1er Juin, en même temps que le Royal Monceau (Raffles Paris). Julien Bardet, DG du Shangri la, indique : « La réouverture des restaurants et une demande du marché américain nous ont convaincus que le moment était venu »… « Nous avons préféré la prudence, et ne pas prendre le risque d’ouvrir trop tôt pour refermer ensuite. Nous espérons ne pas perdre plus d’argent en étant ouverts que fermés. »

75% des clients viennent d’Asie et des Etats-Unis

En l’absence de la plupart des voyageurs internationaux, le taux d’occupation est attendu à 20 % en juin. « Nous sommes obligés de faire une croix sur 90 % de notre clientèle, qui ne voyage toujours pas, déplore Julien Bardet. Nous ciblons les Européens, en commençant par les Français et tout particulièrement les Parisiens. » Pour les attirer, le Shangri-La commercialise des offres à partir de 850 euros la nuit, avec des surclassements. Ce n’est pas donné …

Plaza Athénée

Plusieurs palaces misent sur la restauration

Comme les touristes ne sont pas encore présent, les grands palaces mettent en avant leurs restaurants, notamment en terrasse. Cependant, depuis quelques années, les grands chefs étoilés quittent les établissements. Il y a encore cinq ans, un palace qui ouvrait ses portes ne pouvait se passer d’un restaurant gastronomique. Tous estimaient qu’une table deux ou trois étoiles était aussi indispensable que la piscine ou le spa. Aujourd’hui, c’est une autre histoire. Début 2019, deux chefs de palaces parisiens ont annoncé leur départ : Christopher Hache a quitté le Crillon en janvier, Stéphanie Le Quellec a tiré sa révérence au Prince de Galles en février, juste après avoir décroché deux macarons au Michelin. Même, le chef français le plus étoilé au monde, Alain Ducasse quittera le restaurant du palace parisien, Le Plaza Athénée, qu’il dirige depuis 2000.

Royal Monceau Paris

Des restaurants plus accessibles depuis quelques années

En 2017, lorsque le Crillon rouvre après quatre années de travaux : sa plus belle salle, le salon des Ambassadeurs, n’est plus dédiée au restaurant. Elle a été transformée en bar à cocktails, et le restaurant relégué dans une pièce plus petite, moins visible. De son côté, le Lutetia, qui a rouvert en juillet 2018 après un profond lifting, a carrément fait le choix de se passer de resto gastro : à la place, il a ouvert une brasserie de 180 couverts.

Hôtel Crillon Paris

Les palaces vont devoir tenir encore plusieurs mois

Les asiatiques ou les américains redécouvrent actuellement leur région. La plupart font du tourisme domestique faute de pouvoir encore venir en Europe. Il est nécessaire de redonner confiance à tous ces touristes. De toutes les catégories d’hôtels, les palaces subissent une crise sans précédents. Dépendant à 80-90 % d’une clientèle de loisirs, venant pour l’essentiel de pays lointains, ils mettront des mois à repartir, malgré l’avancée de la vaccination. « La plupart n’ont connu que des ouvertures sporadiques ces derniers mois »

Deux syndicats ont uni leurs forces pour se faire entendre

En attendant l’amélioration de leur situation, deux syndicats professionnels fédérateurs de ces secteurs, l’UMIH et l’UPSE, ont décidé d’unir leurs forces afin de se faire mieux entendre et ainsi de mieux défendre leurs intérêts communs. Ils ont ainsi signé un protocole de partenariat et un acte de rapprochement pour représenter au mieux tous les professionnels des secteurs qu’ils représentent. Pour rappel, l’UMIH est la principale organisation professionnelle du secteur des cafés, de l’hôtellerie, de la restauration et des discothèques (CHRD). Elle possède un fort maillage national avec l’aide de ses 112 syndicats départementaux et ses 3000 élus et collaborateurs, ce qui lui permet une représentation ainsi qu’une défense au plus proche du terrain. L’organisme compte aujourd’hui près de 80 000 entreprises adhérentes.

Pour le président de l’UMIH : il faudra sûrement attendre 2023

Selon Christophe Laure, le président de l’Umih prestige (métiers de l’hôtellerie de prestige), chaque établissement a perdu des dizaines de millions d’euros en un an. D’ici septembre- octobre, il table sur une clientèle très nationale, avec un peu d’Européens. Et très peu de touristes internationaux, jusqu’au premier trimestre 2022. « Les palaces ne retrouveront pas leurs niveaux de 2019 avant fin 2022, voire début 2023 », pense Christophe Laure, qui demande une poursuite du soutien de l’État.

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