19 avril, 2024
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Eductour MSC : 3ème jour à bord du Seashore

À bord du MSC Seashore.  Jour 3 : Messine

Hier soir, pendant le dîner du groupe Éductour au restaurant Central Park qui se trouve sur le pont principal, la question sur les stéréotypes nationaux est revenue sur le tapis. Ou plutôt sur la nappe, blanche immaculée, correspondant à ce lieu élégant. Certes, nous étions encore à Naples, ville italienne de tous les excès, et les remarques sur certains comportements peu (voire, pas du tout) adaptés à la cohabitation sur un ultra-moderne et luxueux bateau de croisière n’ont pas manqué. Gaspillage de nourriture pendant les repas au buffet, portes des cabines qui claquent faisant trembler les parpaings, échanges à tue-tête à table, bambins hurlants qui courent dans tous les sens…

Même si ces mauvaises habitudes ne contribuent pas au calme souhaité pendant les congés, restons polis et disons-nous que la croisière s’est démocratisée… n’en déplaise à certains professionnels du métier. En revanche, un produit considéré de niche, ou classifié comme exclusif pour un certain public, se popularise et les ventes augmentent. Un peu comme la mode des bad boys et des lolitas trash lancée il y a quelques années par Versace ou Dolce&Gabbana qui ne finit pas de passer. Bien entendu, sur un périple estival en Méditerranée, les immanquables cagoles et faux maquereaux font leur entrée en force. Mais, cette fois-ci, on ne pourra pas blâmer les américains pour leur mauvais goût ou leurs mœurs rustiques… pass sanitaire oblige, le public à bord est estampillé pur UE !

Changement de jour et de décor. On est arrivés à Messine, sur l’est de la Sicile face au continent, et on part de bonne heure pour une excursion sur le volcan Etna. Rendez-vous au théâtre Madison du 7è étage d’où l’on nous redirige vers nos autocars respectifs. Le trajet jusqu’à la destination finale dure un peu moins de deux heures, qui ont été bien remplies par l’argumentaire du guide italien parlant français. Un peu trop tôt dans la journée pour livrer une énième guerre punique et un peu trop tard pour une leçon approximative d’histoire-géo sur l’une des îles les plus centrales et mouvementées de cette mer intérieure qui a vu se succéder toutes les civilisations, notre seul regret fut d’avoir laissé les boules Quiès dans la cabine…

Dieu du feu, craint et vénéré depuis l’Antiquité, nous voici enfin à tes pieds ! En foulant ton sol et après la leçon apprise sur le bus, pourra-t-on distinguer tes coulées pyroclastiques hawaïennes de celles stromboliennes ? Dans l’ère du selfie à poster illico sur les réseaux sociaux, toutes ces considérations deviennent immédiatement futiles. Tout comme les amusantes confusions de l’intarissable guide qui n’arrêtait pas d’utiliser le mot « courant » prononcé « courante ». Entre coulées et courantes, on ne voyait pas l’heure de l’arrêt pipi au beau milieu de cet océan de lave !

Refroidis par le vent à presque 2 000 m d’altitude, on s’est finalement aventurés sur les contours du cratère Silvestri, un terrain quelque peu lunaire et surtout pas actif, nous a-t-on rassurés. Peu avant midi, cet univers étrange fait de cendres noires était à demi-couvert par des brumes et de nuages qui lui donnaient un air irréel. En tout cas, la lumière parfaite pour les photos, toutes superbes, grâce à ses portables chinois de dernière génération qui ne font jamais rater un cliché. De retour sur l’autocar (enfin au chaud !), on entendit quelques conversations de nos voisins bluffés par les paysages, quoique inquiets sur l’heure d’arrivée au port car, disaient-ils, le buffet du bateau fermait à 15h30. Pourtant, on nous avait assuré que le service au 16è étage était non-stop toute la journée et jusqu’à 2h du mat’, ce qui s’avéra ainsi, heureusement.

Le soir, animés par les commentaires du chat de groupe, on a réservé nos entrées pour le spectacle Fantasy Woods au théâtre Madison. Malgré la capacité du lieu (1180 places), les deux séances (20h30 et 22h30) affichaient complet tant sur l’application MSC for me du portable, que sur la chaîne interactive du téléviseur dans la cabine. In extremis, on a pu obtenir nos sièges peu avant le début de cette production haute en couleur, entre la comédie musicale et le cirque. On n’a franchement pas vu passer le temps, enthousiasmés par la succession de tableaux de chant, danse et acrobaties, et par la musique très entrainante.  Tout autour de nous, des familles espagnoles avec des jeunes enfants n’arrêtaient pas d’applaudir les exploits des contorsionnistes. L’un des papas qui, peu avant le show, avait engagé une dispute avec son fils, chantait et dansottait sur son fauteuil au rythme de Heroes de David Bowie. Bref, une belle prod’ qui finit par mettre tout le monde de bonne humeur et faire oublier les désagréments de la crise sanitaire. On retentera notre chance ce soir encore avec Coast to Coast, un sing along des tubes américains les plus connus qui, on ‘espère, sera une sorte de karaoké festif et collectif !

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2 Commentaires

  1. Le recit me plaît car il est objectif et tres bien écrit.. Nous ne sommes qu’au troisième jour de l’eductours, franchement jusu’ici pas la moindre envie de m’inscrire à ce genre de croisière et même en eductours, il y a des moments que je trouverais difficilement supportables. Bon on ne peut jurer de rien et peut-être reverrai-je mon jugement d’ici la fin du récit ?

    • Bonjour, je suis un peu comme toi. Si j’ai aimé le ton de la narration et l’idée du reportage je ne suis pas envieux. Depuis l’avènement de ces bateaux monstrueux qui n’ont plus que le nom de paquebots , la croisière telle qu’elle est conçue aujourd’hui m’est rédhibitoire.

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