Judicieuse idée d’avoir créé cet itinéraire de 1500 km, nommé « Grand Tour » pour permettre la découverte de la diversité catalane et rappeler que la Catalogne, ce n’est pas que Barcelone et la Costa Brava.
Cette approche initiée par l’Office de tourisme et le département tourisme du gouvernement catalan donne à la région espagnole un parfum d’aventure. Elle devrait aussi permettre de mieux découvrir son peuple, sa culture, ses traditions. D’abord prendre une carte, marquer des points dessus selon ce qu’on veut découvrir et quelles activités faire. Ensuite rêver puis : y aller. On peut faire ce tour en une fois comme un long road trip ou à travers plusieurs séjours pour y butiner les spots mieux enfouis dans les terres entre Méditerranée et Pyrénées.
C’est un voyage où se rencontrent Gaudi et Dali, des étoilés Michelin, de petits villages ruraux, des pics vertigineux et la mer omniprésente. On peut choisir ou mixer des thématiques de randonnées, de gastronomie, de sports maritimes ou d’altitude, découvrir de petites criques, goûter aux trésors des vignobles.
En tout 13 étapes ont été prévues au sein de 5 grandes sections géographiques allant d’une soixantaine de kilomètres à deux cents kilomètres au maximum. Bien sûr la perle catalane, Barcelone, n’est pas oubliée mais l’étape du Grand Tour permettra de la découvrir autrement aussi : les grands monuments certes mais aussi des ateliers de cuisine catalane, des couchers de soleil à bord d’un catamaran.
On pourra découvrir l’abbaye de Montserrat et, à bord du téléphérique, les vertigineux paysages rocheux, de nombreux parcs naturels ou encore le patrimoine romain de Tarragone. On pourra visiter à loisir cathédrales, abbayes et musées. L’Œnotourisme et la gastronomie sont naturellement inclus dans le programme. L’itinéraire prévoit également de s’arrêter au delta de l’Ebre avec son écosystème favorable à la nidification de nombreuses espèces d’oiseaux ainsi que les rizières.
Le Parc National de Aigüestortes i Estany de Sant Maurici attend de pied ferme les amateurs de randonnées avec des sentiers adaptés à tous niveaux au milieu des lacs, des pics, d’une flore exceptionnelle et d’une faune de montagne. Certains endroits se découvrent en 4×4 accompagnés d’un guide local.
Avant le retour vers la France une bonne idée est de parcourir les paysages de l’Empordà qui ont inspiré Salvador Dali, de passer par Figueres et le célèbre Théâtre-Musée de Dali, par Portlligat où sa très originale maison se visite et par Cadaqués. Et finir peut-être par la ravissante ville de Girona, ses petites rues escarpées pittoresques, son quartier juif considéré comme le mieux conservé de Catalogne et les bains arables ou bien ses quais aux maisons colorées.
Pour qui veut faire du slow tourisme à son goût et pour tous les âges, les possibilités sont innombrables et confèrent à cette région une entité très diverse. Sans doute non dépourvue de l’idée que ce territoire où la revendication autonomiste reste forte peut être regardée par certains comme une entité politique autant que géographique. Mais reconnaissons que ce n’est pas ce qui est revendiqué. L’idée en tout cas est une bonne incitation à découvrir aussi l’intérieur des terres qui mérite autant le voyage que les grandes et petites stations maritimes catalanes. Un dérivatif louable aux engorgements habituels des bords de mer et de Barcelone et qui devrait permettre de mieux étaler le tourisme sur toutes les saisons.
Evelyne Dreyfus
Plus d’informations : www.catalunyaexperience.fr/
