20 avril, 2024
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Envoyez la sauce : « mousiness », le vin au goût de souris

Cela ne se ressent pas au nez mais, avec l’analyse rétro-olfactive (en français colloquial « après l’avoir avalé »), c’est le « goût de souris » qui ressort dégageant une longue persistance en bouche. Apparemment, i s’agit d’un défaut que l’on ressent rarement au niveau du nez. Moi, rien que de le mentionner, un frisson me parcourt le dos. Mais essayons de mieux comprendre de quoi s’agit ce goût si particulier.

« La souris dans le vin », et pas au sens figuré, serait un défaut trouvé dans les vins élaborés sans anhydride sulfureux, ou avec une faible quantité dudit anhydride, que l’on retrouve dans ce qu’on appelle les « vins naturels ». Le soufre a le pouvoir de stabiliser le vin ; son absence ou son faible dosage pourrait générer des défauts organoleptiques dont, de fait, le goût de rat, pardon, de souris.

Il existe d’informations scientifiques à ce sujet, notamment le document « Connaissez-vous « le goût de souris » ? publié par l’Institut de Recherche et d’Expérimentation de la Viticulture et de l’Œnologie de la Vallée du Rhône, daté du 2 avril 2015 et signé par l’expert Nicolas Richard, qui explique comment ces arômes sont imputables à trois molécules du groupe des tétrahydropyridines, responsables de la « décomposition ». du vin. On le retrouve facilement en ligne.

Pour moi, la question de Monsieur Richard reste ouverte, car je n’ai jamais ressenti ce goût pendant mes dégustations, ou si j’ai trouvé un goût bizarre par hasard, je ne l’ai jamais classé comme tel. Dans mon inexpérience la plus déclarée –et bien que venant d’une ville qui regorge de souris-, je peux certainement dire que je n’ai jamais mangé de rongeurs. Pardonnez-moi, mais ils ne correspondent pas à mon goût. Donc j’ai du mal à concevoir une souris à l’intérieur du vin, à moins que tu ne te jettes dedans exprès.

Je n’exclus pas que, dans des situations de pénurie alimentaire, comme en temps de guerre, cela se soit produit, tout comme il existe des cultures dans le monde qui les consomment. Mais dans notre société occidentale actuelle, je pense que les choses sont un peu différentes et un doute me ronge (mauvais jeu de mots) : ceux qui arrivent à percevoir la présence d’un goût de souris dans le vin, ont-ils déjà mangé un rongeur ? C’est comment, alors ? Visqueux ? Charnu? Rat de ville ou de campagne ? On attend leurs réponses.

C.A.T.

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