20 avril, 2024
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Amérique Centrale: les 5 principaux groupes ethniques qui font sa richesse culturelle

Qu’il s’agisse des Garifunas, des Taïnos, des Náhuatl-Pipil ou encore des Bribri, l’Amérique centrale et la République dominicaine abritent plus de 60 peuples autochtones, dont les traditions, les coutumes et la cuisine sont fondamentales pour la conservation des écosystèmes naturels de la région.

Chaque année, le 9 août est consacré à la célébration des peuples autochtones et de leur importance dans le développement de l’humanité. Cette date revêt une grande valeur en Amérique centrale et en République dominicaine, des territoires où vivent une grande diversité de peuples.

Dans l’isthme, il est possible de trouver différents groupes ethniques et tribaux qui représentent, dans une large mesure, l’identité de chacun des pays où ils habitent. Ce creuset culturel est également un objet d’étude pour de nombreux experts qui ont observé des modes de vie et des coutumes fascinants. Voyager sur ces terres est l’occasion idéale pour faire connaissance avec certaines de ces communautés et découvrir leurs origines ainsi que leurs traditions.

Les Taïnos de la République dominicaine

Les Taïnos, réputés courageux et habiles, se sont installés sur l’île d’Hispaniola, actuelle République dominicaine, bien avant l’arrivée de Christophe Colomb et des Espagnols. Ils vivaient dans différentes tribus, qui étaient toutes placées sous l’autorité d’un chef appelé « cacique ». Ils utilisaient les plantes comme médicaments, étaient de bons agriculteurs et avaient un talent très développé pour l’artisanat. Aujourd’hui, on peut contempler leurs peintures et gravures rupestres dans les grottes de Samaná, Bayahibe, San Cristóbal et Enriquillo. De même, de nombreux objets de la période taïno sont exposés au Museo del Hombre Dominicano, à Saint-Domingue, et au Museo Arqueológico Regional Altos de Chavón, à La Romana.
Rencontre avec les Bribri au Costa Rica

Environ huit tribus autochtones sont réparties sur 24 territoires différents au Costa Rica et parlent jusqu’à six langues différentes. Le peuple Bribri est probablement le plus connu d’entre eux, il vit principalement dans les basses terres boisées de Talamanca dans la province de Limón.  Traduit de leur langue tribale, leur nom signifie courageux, audacieux ou énergique. Ils vivent encore de l’agriculture, de la culture ainsi que de la vente de bananes et de cacao, lesquels jouent un rôle majeur dans leurs rituels spirituels et curatifs. 

L’Asociación de Guías Turísticos Indígenas Bribris de Talamanca (AGITUBRIT), une association de guides touristiques autochtones Bribris, propose des visites guidées afin de faire connaître leur mode de vie de plus près. 

Les Ngöbe-Buglé du Panama, un lien entre deux cultures

Environ 12 % des Panaméens ont des origines autochtones ou s’identifient à un des sept peuples autochtones encore présents dans le pays : les Ngäbe, les Buglé, les Guna, les Emberá, les Wounaan, les Bribri et les Naso Tjërdi. Les deux tribus Ngöbe et Buglé réunies ont une population totale de quelques 200 000 personnes, ce qui en fait le plus grand peuple autochtone à partager un territoire commun. Les femmes Ngöbe-Buglé jouent un rôle crucial au sein de la tribu : elles sont non seulement responsables du foyer, mais aussi de l’agriculture et de l’artisanat. L’un des produits artisanaux les plus typiques est le sac de chácara, tissé à la main avec des fibres naturelles et teint avec des pigments obtenus dans la forêt. 

Les Garifunas, peuple afro-caribéen multiculturel du Honduras

Bien que les Garifunas des Caraïbes, descendants d’Africains et d’Indiens Arawak, se soient également installés au Belize, au Guatemala et au Nicaragua, c’est au Honduras qu’ils sont aujourd’hui les plus nombreux. Selon la tradition, les Garifunas sont apparus en 1635 après le naufrage d’un navire d’Afrique occidentale au large de Saint-Vincent. Leur culture est le fruit de la fusion des influences africaines, françaises, britanniques et espagnoles qui a créé un ensemble unique, reflété aujourd’hui dans leur langue, l‘igñeri. Même s’il existe des communautés garifunas dans de nombreux territoires côtiers du Honduras, Bajamar, Travesia et Puerto Cortes sont des endroits où l’on peut s’immerger dans leurs traditions. On peut alors sentir le rythme de la punta, jouée avec des instruments traditionnels, ou boire du guífiti, une boisson à base d’herbes, de racines, d’épices et d’aguardiente. 

Les Náhuatl-Pipil au Salvador

Le Salvador compte trois groupes ethniques bien distincts: les Kakawiras, les Lencas et les Náhuatl-Pipil, ces derniers ayant donné leur nom à des régions telles que Cuzcatlán. L’un des atouts du Salvador est qu’il est très facile d’y rencontrer des groupes ethniques qui ont conservé leur culture et leur langue intactes. Par exemple, la langue nahuatl est couramment utilisée dans les régions où il y a une présence autochtone, en particulier dans l’ouest du pays. À Juayúa et Nahuizalco, deux communes situées le long de la Ruta de las Flores, on peut découvrir la culture Nahuat Pipil en visitant le Musée-mémorial Nahuat Pipil. Il donne des informations sur les peuplements autochtones ainsi que l’histoire et les détails du massacre de 1932, un événement qui a marqué le pays.

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