4 mai, 2024
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Vivre aux Canaries: des pros du tourisme témoignent

Lanzarote avec Eva Natcheva : un océan de beauté

“J’aime les îles Canaries notamment pour la vue à l’arrivée de l’avion lorsqu’apparaît ce décor fascinant, mais également parce que l’on peut voir l’océan de n’importe où. En ce moment, j’apprends le français, donc je n’ai presque pas de temps libre, mais je me sens quand même libre ici. Je suis libre.”

Ce sont les mots d’Eva Natcheva. Née en Bulgarie, elle vit à Lanzarote depuis quatre ans et travaille en tant que monitrice de plongée au sein d’une compagnie de tourisme durable. Eva s’est rendue aux îles Canaries depuis la Grande-Bretagne, où elle vivait auparavant. Elle est venue vivre à Lanzarote car “la beauté de cette île canarienne l’a captivée”. Eva a rencontré son mari en faisant de la plongée dans les îles Canaries. Ensemble, ils sont déterminés à rester longtemps dans l’archipel. Ils sont très heureux de travailler et de profiter de l’océan Atlantique et des richesses naturelles de la région.

À Lanzarote se trouve l’extraordinaire réserve marine naturelle de l’archipel de Chinijo. Réserve marine la plus vaste d’Europe, elle s’étend sur près de 70 700 hectares.« Nous avons la chance de pouvoir plonger tous les jours dans un océan propre et protégé » assure Eva. « C’est l’un des meilleurs endroits du monde, même bien mieux que la Thaïlande ».

Dans les îles Canaries, la visibilité sous-marine est de plus de 20 mètres, tandis que la température de l’eau varie entre 18 et 25ºC toute l’année. Rien qu’à Lanzarote, il y a plus de 100 sites de plongée. Les îles Canaries rassemblent une forme de nature sauvage avec cinq îles qui ont été désignées réserves de biosphère par l’UNESCO.

À La Palma, Lanzarote, El Hierro et Fuerteventura, la réserve s’étend d’une côte à l’autre. À Grande Canarie, 46 % de la surface est classée réserve de biosphère. Outre le label de l’UNESCO, les huit îles Canaries sont connues pour leur offre gastronomique et culturelle. Avec de délicieux plats locaux et un passé aborigène diversifié, il y a beaucoup à découvrir en mangeant dans les restaurants ou en apprenant l’histoire dans un musée ou à l’occasion d’un festival.
La Palma, la tête dans les nuages avec Roger Fray

« La vie dans cet environnement unique est un baume pour l’âme… c’est un paradis à portée de main que de marcher dans les nuages », explique Roger Peter Fray, chimiste suisse et moniteur de parapente à La Palma.

L’archipel compte quatre parcs nationaux et 146 espaces naturels qui bénéficient d’un certain degré de protection environnementale. Roger, c’est un Suisse au cœur canarien. Il travaille à La Palma et est passionné de parapente. Il a d’ailleurs écrit plusieurs livres sur le sujet, dont Météorologie sur l’Île de La Palma. Selon Roger “La vie à La Palma est régénératrice. L’île offre une grande diversité, sur une petite superficie d’environ 708,3 kilomètres carrés”. 

L’île possède en effet des surfaces volcaniques, des forêts de lauriers, de vastes plages de sable noir dans la capitale Santa Cruz de La Palma et des criques isolées comme la plage de Nogales, à Puntallana.« C’est ici que l’on voit le mieux les étoiles. Il y a un ciel nocturne clair comme je n’en ai vu nulle part ailleurs », abonde Roger. « Je suis émerveillé et j’admire les lois contre la pollution lumineuse, qui interdisent les sources lumineuses qui rayonnent vers le ciel et exigent des lampes orange pour l’éclairage public. »

Sur l’île de La Palma se trouve également l’Observatoire de Roque de Los Muchachos, qui fait partie de l’Institut d’Astrophysique des Canaries. Il rassemble une communauté internationale d’astrophysiciens qui étudient la galaxie à l’aide des télescopes les plus perfectionnés du monde. Situé à 2 396 mètres d’altitude au-dessus de ce que l’on appelle la mer de nuages, dans le parc national de Taburiente, le cadre de l’observatoire est magique.« Il est plein de nuances de couleurs à l’aube et au crépuscule », explique Roger. Lui dit apprécier « se trouver dans le parc national de Caldera de Taburiente ou dans n’importe quel autre endroit offrant une belle vue sur le paysage de La Palma et contempler la voie lactée dont la brillance et la puissance impressionnantes vous font vous sentir petit face à l’infini de l’univers… Cela vous donne aussi la force d’en faire partie. »

Roger dit toujours à sa famille et à ses amis « qu’il n’existe aucun autre endroit sur la planète où l’on peut trouver huit conditions météorologiques différentes dans une zone si peu étendue ». Il poursuit : « Aux îles Canaries, vous pouvez vous promener dans la neige et vous baigner dans la mer le même jour en hiver. La diversité de La Palma et des îles Canaries est magnifique. Je ne veux pas quitter l’Isla Bonita, et j’ai hâte d’aller en parapente tous les jours pour avoir de nouvelles perspectives de cette terre, qui est différente à chaque instant ».

Si le parapente est populaire en Suisse, Roger est venu sur l’archipel pour le défi qu’il représente. « À La Palma, nous volons sous le vent, ce qui est absolument impossible dans les Alpes. C’est très dangereux », explique-t-il. « Le vent peut se lever sans qu’on s’en rende compte, alors la connaissance de la météo et le respect des règles sont essentiels. »
La Gomera, un antidote à la déprime avec Melanie Ebock

Melanie Ebock, une professionnelle du tourisme allemande, a également décidé de rester et de vivre à La Gomera « pour le climat, la nature et la tranquillité », dit-elle. « Il y a un contraste entre les zones avec beaucoup de végétation et celles qui en ont peu. Il y a des palmeraies et des forêts de lauriers dans le parc national de Garajonay. Il y a une grande diversité de plantes et toutes sortes de sentiers. J’aime ses climats. Ils me donnent beaucoup d’énergie. Si vous êtes déprimé, vous pouvez aller à la montagne pour récupérer, ou aller à la mer. Nous avons la mer et la montagne à moins d’une demi-heure à La Gomera. Vous pouvez vous rendre facilement de l’une à l’autre.”

Melanie a appris à connaître l’île en faisant du bénévolat au parc national de Garajonay, qui est reconnu par l’UNESCO comme un site du patrimoine mondial. Le Silbo Gomero, ou sifflet local, fait également partie du patrimoine de La Gomera qui est protégé par l’UNESCO.« Le ciel des îles Canaries me fascine”, dit Mélanie. “Il a été décisif pour que je reste. En Allemagne, on ne voit pas le ciel comme ça… et j’ai grandi dans une zone rurale. La pollution lumineuse empêche cette étonnante clarté nocturne. Si vous ajoutez à cela le fait qu’ici vous pouvez vous promener en forêt la nuit, et qu’il n’y a pas de serpents ou d’animaux sauvages qui peuvent vous attaquer, le plaisir de la randonnée et de la nature est total ».

La qualité de vie à La Gomera n’est pas incompatible avec le fait d’être “occupé”, affirme Melanie. « Parce que je fais beaucoup de choses liées à tout ce que j’aime. Si vous prenez le temps, vous trouverez de nouvelles choses à faire et améliorerez l’expérience. Là où j’ai grandi, il y a beaucoup de collines, mais il n’y a aucune comparaison avec ce que c’est ici. L’altitude change radicalement sur une petite surface… C’est incroyable. La Gomera est une petite île en kilomètres carrés, mais elle a une profondeur immense si vous pensez à la taille de ses ravins ».Venir aux îles Canaries, c’est vivre une expérience unique avec la nature.

L’océan Atlantique qui entoure les îles est impressionnant. « En le regardant, on apprécie la beauté qui se trouve à la surface, mais aussi les étonnantes profondeurs où existent des choses que l’on ne peut même pas imaginer », conclut Eva Natcheva.

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