Lors d’un discours de politique générale au parlement régional cette semaine, Francina Armengol, la présidente socialiste du gouvernement des Baléares, a admis que les îles vivent du tourisme, mais insiste sur la réduction des lits des hôtels bon marché et du nombre de croisiéristes. A ce propos, elle a embrassé la vague croissante de tourismophobie partagée par d’autres partenaires gouvernementaux de gauche.

Bien qu’Armengol reconnaît que les îles vivent du tourisme- en faisant un clin d’œil au secteur-, elle souhaite lutter contre la massification sans mettre en danger les emplois. La mesure devrait drainer les touristes en excès qui s’y arrêtent quelques heures avec les croisières et à ceux avec un budget vacances réduit. Pendant la dernière saison estivale, tout comme avant la pandémie, des milliers de touristes qualifiés « d’excessifs » par Armengol, ont été attirés vers des zones telles que Ibiza, Magaluf (à Majorque) et Formentera.

Comme exemple de cet engagement envers l’excellence, Armengol a annoncé que, dans les budgets 2023, environ 10 millions d’euros seront destinés à l’achat d’hôtels obsolètes dans des zones touristiques saturées et pour utiliser ces propriétés à d’autres fins, à être définis.

Dans son discours, la présidente a également eu le temps de critiquer les compagnies de croisières et s’est félicité d’y être parvenue, cette saison, après deux ans d’une pandémie qui a mis en échec des milliers de travailleurs, indépendants et petites entreprises à Palma, du fait que l’arrivée de ces navires vers le port de Palma de Majorque a été réduit de 20% et a averti les compagnies maritimes qu’elles « devront désormais limiter davantage leur impact sur l’environnement ».