La Turquie est restée l’un des seuls pays d’Europe à maintenir des vols à destination et en provenance de la Russie. Grâce à cette largesse, le pays a maintenu en vie son industrie touristique, dont le marché russe est le principal émetteur (5,9 millions de visiteurs en 2019). Désormais, l’administration américaine fait pression sur les agences turques pour empêcher les compagnies aériennes russes et biélorusses utilisant des avions de fabrication américaine. D’autres sujets sont à l’ordre du jour.
Plus de 2 000 vols entre la Russie et la Turquie
On estime que du 1er octobre 2022 à aujourd’hui, les compagnies aériennes russes et biélorusses ont effectué plus de 2 100 vols avec des avions Boeing.
Les autorités américaines haussent le ton sur la partie aérienne
De hauts responsables américains ont averti le mois dernier que les Turcs risquaient des peines de prison, des amendes, la perte des privilèges d’exportation et d’autres mesures s’ils fournissaient des services tels que le ravitaillement en carburant et les pièces de rechange aux avions de fabrication américaine volant à destination et en provenance de la Russie et de la Biélorussie en violation de l’exportation contrôles imposés l’année dernière, ont indiqué les responsables. La sous-secrétaire américaine au Commerce, Thea Rozman Kendler, a transmis le message aux responsables turcs lors d’une visite en Turquie en décembre, ont indiqué les responsables.
Les autorités turques n’ont pas encore répondu
L’avertissement à la Turquie est un test clé pour savoir si les États-Unis et leurs alliés peuvent réussir à isoler la Russie sur le long terme, ou si Moscou peut trouver un moyen de poursuivre l’activité économique avec l’aide de pays tiers qui sont au cœur de la stratégie du Kremlin de trouver des partenaires en dehors de l’Occident. Le ministère turc des Affaires étrangères n’a pas répondu à une demande de commentaire sur l’avertissement.
L’OTAN (NATO) en question avec la Suède et la Finlande
Dans les rangs de l’OTAN, l’ensemble des 30 membres de l’alliance doivent accepter d’accueillir de nouveaux membres. Il y a de nombreux signes que la Turquie et la Hongrie, qui se rangent souvent du côté de la Russie, pourraient rechigner ou du moins essayer d’exiger certaines concessions. La Turquie, par exemple, a fait des demandes à la Suède concernant des groupes ou des individus qu’elle considère comme des terroristes. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré qu’ il était temps de mettre fin au processus et d’admettre la Suède.
