25 avril, 2024
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Sri Lanka: la population souhaite des élections démocratiques

Il y a quelques mois, le Sri Lanka a assisté à un soulèvement de la population afin de chasser la famille Rajapaksa du pouvoir. Elle a dilapidé les ressources du pays, qui s’est retrouvé en faillite. Le nouveau gouvernement est dirigé par un ami de la même famille …

Journalistes assassinés au Sri Lanka

La très mauvaise gestion économique du président Gotabaya Rajapaksa

L’économie du Sri Lanka a vraiment commencé à s’effondrer il y a longtemps, lorsque le frère de Gotabaya, Mahinda Rajapaksa, était président entre 2005 et 2015. Après la fin de la guerre civile au Sri Lanka en 2009, les investissements directs étrangers et les flux de portefeuille des marchés mondiaux des capitaux ont afflué dans le pays. Le Sri Lanka a pu emprunter facilement, notamment auprès de la Chine.

Des projets inutiles pour un pays pauvre

Le gouvernement de Mahinda Rajapaksa (frère de Gotabaya) a mené des projets d’infrastructure à grande échelle tels que des autoroutes, un aéroport dans le sud ou l’achat d’avions inutiles. Durant cette période les détracteurs du président ont été intimidés et des journalistes ont été tués ou ont disparu , générant une peur généralisée et un climat d’autocensure.

Une légère amélioration à partir de 2015

Lorsqu’un nouveau gouvernement a été élu en 2015, la liberté d’expression et les droits de l’homme se sont améliorés. Les années 2017-2019 ont vu une brève période de réforme fiscale, donc, malgré les sécheresses et la hausse des taux d’intérêt mondiaux, le Sri Lanka a pu avoir son premier excédent en 60 ans en 2017 et en a réalisé un autre en 2018. Bien que le pays, sous la coalition formée entre Maithripala Sirisena et Ranil Wickremesinghe, se soit éloigné de l’isolationnisme qui a tourmenté la politique économique et étrangère du Sri Lanka au cours de la décennie précédente, il n’a pas fait suffisamment pour renverser le protectionnisme ou combattre la corruption.

Gotabaya et Mahinda Rajapaksa

Un coup d’État constitutionnel organisé par les Rajapaksa

La famille Rajapaksa, alors dans l’opposition mais revendiquant une légitimité populaire et un droit au pouvoir, s’est insurgée contre des réformes telles que les taxes et une formule de tarification du carburant qui étaient essentielles à la stabilisation économique ; ils ont utilisé les attentats de Pâques pour mobiliser la peur des minorités et ont affirmé qu’eux seuls pouvaient traduire les auteurs en justice et rétablir la sécurité nationale. Une grande partie de leur légitimité découlait du fait que Mahinda Rajapaksa et son frère Gotabaya Rajapaksa, alors secrétaire à la Défense, avaient mis fin à la guerre civile au Sri Lanka en 2009, malgré les allégations de crimes de guerre.

En 2018 et 2019, bien avant l’arrivée du COVID, le pays se trouvait déjà dans une situation macroéconomique difficile 

Une longue histoire de faibles performances à l’exportation et de baisse des recettes depuis les années 1990 (les décideurs politiques exemptant continuellement les riches et les entreprises d’impôts) signifiait que le Sri Lanka ne gagnait tout simplement pas assez pour rembourser ses prêts en dollars. Entre 2015 et 2019, 89,8% de la nouvelle dette contractée par le gouvernement a été utilisée pour rembourser les intérêts sur les prêts en cours accumulés à la fin de 2014.

Mahinda Rajapaksa et Ranil Wickremesinghe

Un proche de la famille est élu président en Juillet 2022

Le nouveau président sri-lankais, Ranil Wickremesinghe, a nommé un nouveau cabinet composé d’alliés du dirigeant déchu du pays, Gotabaya Rajapaksa, malgré les promesses antérieures de former un gouvernement d’union avec des membres de l’opposition. La famille Rajapksa peut dormir tranquille.

La population et l’opposition veulent de nouvelles élections

Il est bien normal qu’une élection démocratique soit organisée. Laisser un président et des ministres proches de la famille Rajapaksa risquent d’enflammer à nouveau le pays. Cependant, le gouvernement refuse d’ organiser des élections sous prétexte d’un manque d’argent. 

La Cour suprême du Sri Lanka a rendu une ordonnance provisoire contre le secrétaire aux Finances du pays et le procureur général, les empêchant de retenir les fonds alloués par le budget 2023 pour le scrutin du gouvernement local 2023.

En attendant le tourisme progresse lentement

Le Sri Lanka sera représenté au salon ITB Berlin 2023. Le tourisme est une source de revenus inestimable pour le pays.

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