12 octobre, 2024
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Expo Ramsès II à Paris: 145 000 tickets vendus avant l’ouverture

Dites Egypte-pharaons-or et vous avez en mains la clé de vie d’une passion jamais démentie pour l’Egypte antique. L’exposition « Ramsès et l’or des pharaons » s’ouvre ce 7 avril et elle battra des records de fréquentation. Comme dirait le Ramsès des Dix Commandements : que cela soit écrit et accompli !

Bien que moins impressionnante que la précédente exposition Toutankhamon qui avait eu lieu au même endroit dans la Grande Halle de la Villette à Paris, celle-ci nous plonge dans l’univers de Ramsès II (Ramsès le Grand) né en 1305 avant notre ère, un monument en soi : époux –entre autres- de Néfertari, père d’une cinquantaine de fils et d’une soixantaine de filles… .

Grand bâtisseur (Louxor, Abidos, Abou Simbel), grand guerrier il fut aussi celui qui assura le plus longtemps la paix de son pays en 62 ans de règne. Comme Louis XIV, comme Elizabeth d’Angleterre, des générations entières n’ont connu que ce monarque. Autant dire qu’à sa mort âgé de 92 ans, sa tombe de 175 m de long, la plus grande de la Vallée des Rois, était déjà largement fournie en objets rares et précieux pour l’accompagner dans l’au-delà.

L’exposition, qui durera jusqu’au 6 septembre prochain, permettra aux visiteurs d’admirer quelque 181 objets liés à son règne et surtout, privilège exclusivement français : le sarcophage de Ramsès sorti pour la première fois d’Egypte. Un hommage à l’exceptionnelle relation culturelle franco-égyptienne. On se souvient de l’apport déterminant du travail de Champollion pour comprendre l’Egypte antique. On se souvient moins qu’en 1976, la momie du monarque avait été transportée en France pour être examinée et traitée pour être sauvée de champignons qui la rongeaient.

M. Amhed Issa, Ministre égyptien du tourisme et des antiquités (^photo ED=

Le Ministre du Département des antiquités d’Egypte, M. Mustafa Waziri confiait aux journalistes présents pour l’avant-première de l’ouverture que 250 missions internationales de 25 pays travaillent en permanence sur le sol égyptien et 54 d’entre elles sont françaises.

L’incontournable Zahi Hawass, égyptologue, archéologue et universitaire égyptien, un temps écarté par la révolution égyptienne est revenu en grâce et garde la haute main sur l’archéologie égyptienne. Passionné s’il en est, il dit avoir « le sentiment très fort que d’ici septembre nous trouverons la tombe de Nefertiti”.

Profitant du parterre de journalistes présents, avec sa verve inimitable, il s’est fait le porte-parole de trois décisions qu’il appelle de ses vœux : qu’on puisse enlever la statue de Champollion qui se trouve devant le Collège de France et qui voit Champollion mettre son pied sur la tête de Ramsès II « une insulte pour les Egyptiens pour qui Champollion reste un héros » ; que le buste de Nefertiti détenu à Berlin, la Pierre de Rosette détenue à Londres et le Zodiaque de Dendera détenu au Louvre à Paris puissent être restitués à l’Egypte. Il faudra sans doute en parler au nouveau directeur général de l’UNESCO, M. El-Anany, qui entrera en fonction en 2025. Il vient tout juste d’être nommé hier.

QUID DE L’OUVERTURE DU GRAND MUSEE D’EGYPTE ?

Une ouverture retardée année après année mais qui devrait, me confie M. Ahmed Issa, Ministre du Tourisme et des Antiquités pouvoir ouvrir « entre novembre 2023 et mars 2024 ». Côté tourisme, M. le Ministre, où en sont les visiteurs français ? « Bonne question, je suis très fier de pouvoir vous dire que nous avons déjà plus de 100 000 Français ayant visité l’Egypte au cours des trois premiers mois de 2023. C’est le chiffre le plus élevé depuis 2011 et il va croissant. Nous espérons pour cette année recevoir quelque 420 000 Français. Au total nous prévoyons environ 15 millions de touristes au total »

Vous l’aurez compris, l’Egypte est une passion française. Deux jours avant l’ouverture 145 000 tickets ont déjà été vendus. Si en 1967, avec 1,4 millions de visiteurs,  Toutankhamon avait été surnommée l’expo du siècle, celle-ci devrait battre ce record d’autant que la France est le seul pays européen hôte de l’exposition qui ira, ensuite en Australie. De nombreux ateliers sont également prévus pour les enfants et 50 000 scolaires entre 10 et 12 ans pourront bénéficier d’un tarif à 5 €.

Pour le reste les tarifs d’entrée sont à partir de 24 €  et 20 € par enfant sauf les moins de 4 ans pour lesquels c’est gratuit (15 € de plus pour la partie interactive : vous pourrez faire une visite virtuelle du temple d’Abou Simbel, accompagnés virtuellement par une Nefertari ma-foi bien en chair… qui au fil des colonnades et des salles vous racontera la grandeur de son royal époux Ramsès). Pas donné tout ça mais, selon M. Zawi Hawass, les recette serviront partiellement à financer la restauration de la tombe endommagée du célébrissime monarque momifié

www.expo-ramses.com

Pour le fun, les inévitables souvenirs kitsch survivent également aux aléas du temps comme en témoignent ces quelques illustrations :

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