28 avril, 2024
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Tunisie: le tourisme se porte bien, mais la population souffre

Le ministre du Tourisme tunisien, Mohamed Moez Belhassine, a annoncé début août que la Tunisie a accueilli plus de 5 millions de touristes jusqu’à fin juillet 2023. Cela correspond à une hausse de 70 % par rapport à 2022, ajoutant que ces chiffres sont proches de ceux enregistrés en 2019 avant la crise sanitaire.

La nécessité d’améliorer la qualité de l’offre touristique

Le nouveau Premier ministre, Ahmed Hachani, a pris acte, lors de sa rencontre avec le ministre du Tourisme, Mohamed Moez Belhassine, des chiffres positifs du secteur touristique et a salué les efforts déployés par toutes les parties prenantes.

Il a également appelé à ce que toutes les mesures soient prises pour améliorer la qualité du produit touristique, selon un communiqué de la présidence du gouvernement.

Certains hôtels continuent d’offrir un service dégradé envers la clientèle. 

La Première ministre démise brutalement de ses fonctions

Le président Kais Saied a limogé, début août, la Première ministre Najla Bouden, première femme à diriger un gouvernement en Tunisie.

Le président Saied a immédiatement nommé à sa place Ahmed Hachani, qui travaillait jusqu’à présent comme directeur général de la Banque centrale. Il a étudié le droit à l’Université de Tunis, où Saied enseignait.

Un plan de sauvetage qui reste suspendu

Le plan de sauvetage indispensable de 1,9 milliard de dollars du Fonds Monétaire International est suspendu. Les produits de base subventionnés comme le lait et le beurre sont difficiles à trouver. La révolte des boulangers n’a été apaisée que récemment après que le gouvernement a rétabli les subventions à la farine. Même si Kais Saied reste populaire, son soutien semble s’estomper à mesure que le désenchantement grandit.

Peur de parler

Les militants des droits de l’homme affirment que ces derniers mois ont vu les libertés reculées et soulignent l’arrestation de journalistes, de militants et d’opposants politiques, notamment Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste tunisien autrefois puissant, Ennahdha. L’autocensure, répandue avant la révolution de 2011, fait également son retour, affirment les critiques.

« Depuis deux ans, nous assistons au démantèlement de l’État de droit et à des attaques contre les critiques et les opposants », a déclaré Salsabil Chellali, directeur de Human Rights Watch en Tunisie. 

Des mois encore plus difficiles attendent la Tunisie

Les négociations restent suspendues avec le FMI, dont le plan de sauvetage obligerait la Tunisie à prendre des mesures impopulaires telles que la suppression progressive des subventions aux produits de base et le démantèlement des entreprises publiques en difficulté. Saied a rejeté les « diktats », suggérant que la réduction des subventions pourrait déclencher des troubles.

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