Le Bénin, ancien royaume de Dahomey, est un pays francophone de l’Afrique de l’Ouest encore peu connu des touristes. Niché entre le Togo et le Nigéria, il a pourtant tout pour séduire.
Des paysages variés, de toute beauté
De la cité lacustre Ganvié (appelée la Venise béninoise) aux longues plages de sable blond de Grand Popo, en passant par les roches sculptées par la pluie des collines de Dassa-Zoumé et les forêts sacrées, le voyageur assiste à un festival de couleurs et de sons, de sensations et d’émotions.
Il faut glisser sur la surface miroir de la Rivière Noire pour se laisser gagner par la paix des lieux ou goûter à une mangue juteuse pour apprécier les saveurs exotiques d’une nature généreuse. Que l’on soit sportif ou amateur de farniente, ce petit pays d’Afrique sait nous combler et nous émerveiller au quotidien.
L’humain au centre du voyage
Ce que l’on retient surtout en voyageant au Bénin, c’est la gentillesse des gens et leur tolérance.
Souriants, d’une extrême politesse, heureux de partager leur amour pour leur pays, les béninois se lient volontiers d’amitié, prenant le temps de discuter, de vous recevoir dans leur village, de vous emmener dans leur restaurant préféré ou chez un ami tailleur pour vous faire faire des vêtements avec les tissus colorés que vous trouverez sur les marchés. Les enfants viennent volontiers vous prendre la main et marcher à vos côtés, les femmes partageront leur art de tisser des paniers ou de fabriquer des poteries, les hommes vous apprendront à jouer du djembé et vous emmèneront à la découverte des temples et rites Vaudous.
Une culture plurielle
En voyageant au Bénin, vous verrez se côtoyer sur une même rue ou autour d’un rond-point une église, une mosquée et un temple vaudou. Vous verrez un chrétien sortir d’une basilique et déposer une offrande devant un temple. Ici, la religion, comme l’appartenance ethnique (que l’on soit Peul, Béninois du Sud, citadin ou villageois), n’est pas motif à rivalité ou aux tensions. Au contraire, la différence est vécue comme une richesse dont le pays s’enorgueillit. Vous pourrez même admirer dans la capitale du pays, Porto Novo, une ancienne mosquée construite dans un bâtiment colonial portugais et à côté de laquelle, une, moderne a été érigée.
Une histoire douloureuse
La route des esclaves, qui part de Dahomey et va jusqu’à Ouidah, retrace la période douloureuse de la traite des esclaves au XVIIIe siècle, entre le roi de Dahomey et les européens. En échange de main d’œuvre qu’ils vendront en Amérique et dans les Antilles, ces derniers offrent canons, perles et denrées au roi. L’histoire de ces hommes et femmes arrachés à leur village, maltraités, poussés au-delà de leur limites et enlevés dans des cales de navires est retracée, notamment à Ouidah, dernière étape de leur calvaire sur terre africaine avant le départ pour l’autre côté de l’Atlantique. Vous croiserez de nombreux Antillais et Afro-Américains qui viennent en pèlerinage au Bénin sur cette route-là.
Un pays dynamique
Outre les rencontres, la découverte de la culture Vaudou, de l’Histoire du pays et des paysages, vous serez séduits par le dynamisme des béninois. Les femmes jouent un rôle actif dans le développement du pays, à la campagne, comme à la ville. De plus en plus de jeunes adultes montent leur propre entreprise (tourisme, création de bijoux, hôtellerie, restauration, coiffure, espace culturel…) et auront plaisir à discuter de leur travail avec vous, leur fierté et réussite tout comme leurs défis.
Voyager au Bénin, c’est vivre une aventure humaine et culturelle qui sort des sentiers battus.
A ajouter sur votre liste
Conseils et formalités: passeport valide au moins 6 mois après date de retour, visa d’entrée obtenu sur Internet dans la journée même, vaccination contre la fièvre jaune obligatoire, traitement contre le paludisme. Prendre les services d’un guide vous permet de vous aventurer plus loin dans les terres et de ne pas passer à côté des choses. J’ai quant à moi eu recours aux services de l’agence locale Voyages Modestes (https://www.voyage-benin.com)
Aurélie Resch
