Rougissez, rougissez. Dans certains pays (surtout de l’hémisphère nord), le nombre de personnes qui culpabilisent à l’idée de prendre l’avion décolle plus vite qu’un supersonique. Elles confessent ressentir une culpabilité après un vol, allant de légère à “Ciel, j’ai peut-être perturbé l’écosystème tout entier”.
Beaucoup pourtant se sentent aussi libres que l’air, sans le moindre remords, d’autres restent indécis comme un GPS qui ne sait pas trop où il va. Bon quand même, il semblerait que même parmi les intrépides sans honte, une toute petite minorité se donne la peine de faire amende honorable en compensant. Genre, OK, j’ai survolé la planète, mais je vais planter un arbre pour chaque kilomètre parcouru.” Une sorte de conscience écolo surprise en plein ciel !
Et à lire divers articles de presse à travers l’Europe, le malaise n’épargne personne, de la jeune génération au club des cheveux grisonnants, des portefeuilles bien garnis aux éternels étudiants fauchés.
Et vous pensez que le nombre de vols va chuter comme un canard en plomb dans un étang ? Que nenni, ils augmentent malgré les tarifs devenus souvent prohibitifs. Comme si la honte était simplement un ticket d’entrée pour l’aventure aérienne !
Suggestion pour les compagnies aériennes : offrez des cours de méditation pour compenser notre impact émotionnel sur l’environnement.
Evelyne Dreyfus
