6 mai, 2024
spot_img

Booking.com accuse l’UE de faire fuir les investissements en Europe

Selon les déclarations publiées sur Phocuswire, Glenn Fogel, le PDG de Booking.com, s’est plaint des nouvelles réglementations qui seront mises en œuvre par les législateurs européens. Il estime que les mesures entraîneraient des coûts supplémentaires car l’entreprise devrait consacrer du temps, de l’énergie, des efforts et de l’argent pour s’y adapter.

Fogel prévient que les nouvelles initiatives pourraient nuire aux futurs investissements, dans la mesure où les entrepreneurs analyseraient davantage de variables en profondeur avant d’investir dans la région.

Un bref rappel de la bataille de l’UE contre le quasi monopole de Booking.com

D’après les différentes enquêtes des législateurs de la Commission européenne, le modèle contractuel que Booking.com impose aux hôteliers et aux autres fournisseurs -mis à jour tous les six mois- reproduit des arguments déclarés illégaux dans plusieurs pays membres.

Rappelons que la Commission européenne a le pouvoir d’empêcher les concentrations d’entreprises, afin d’éviter qu’elles n’aboutissent à des abus de position dominante au détriment des consommateurs et des concurrents.

Une étude de Bruxelles révèle que Booking.com profite de son énorme quota pour imposer des commissions très élevées aux hôtels, qui se situent généralement entre 10 et 20 % du prix final, raison pour laquelle l’UE a récemment rejeté l’éventuel rachat d’eTraveli (voir notre article).

Plusieurs institutions du contrôle de la concurrence dans les pays membres ont signalé les abus de l’OTA étasunienne en Europe. En Espagne, par exemple, la Commission nationale des Marchés et de la Concurrence (CNMC) a constaté que la gestion de Booking dépasse le cadre de ce qu’est un intermédiaire, et que lorsqu’un hôtel lance une promotion avec des tarifs plus bas sur ses canaux directs en ligne, les moteurs de recherche de Booking les localisent et modifient automatiquement le montant sur leur site. En outre, les agents de voyages espagnols ont admis qu’ils ont été confrontés à des pressions et à de représailles de la part de Booking s’ils signent des accords avec d’autres concurrents.

Global Travel Tech: la nouvelle alliance des géants de l’online vient d’être présentée officiellement lors su salon ITB Berlin

Booking.com n’est pas seul dans la bataille, car cinq autres OTA sont aussi confrontées aux changements réglementaires des plateformes numériques dans le monde. C’est pourquoi Booking, Expedia, eDreams Odigeo, Amadeus, Travelport et Skyscanner ont créé Global Travel Tech, de manière à rester unis et faire une alliance politique face aux nouvelles réglementations.

Global Travel Tech se concentrera sur la résolution des problèmes mondiaux en matière de réglementation, de fiscalité et de concurrence. Le secrétaire général de Global Travel Tech, le lobbyste français Emmanuel Mounier, dirige cette nouvelle association.

Cette alliance des géants de la travel technologie aurait pour objectif de promouvoir les canaux de distribution indirects, d’assurer la transparence des offres et de faciliter la concurrence entre les fournisseurs.

“Grâce à la coopération et au dialogue avec d’autres organismes industriels mondiaux tels que l’OCDE et l’ONU Tourisme, l’ambition de Global Travel Tech est de contribuer à façonner un cadre politique intelligent et de promouvoir des initiatives industrielles visant à rendre l’industrie du voyage et du tourisme plus compétitive et plus transparente”, a déclaré cette semaine Emmanuel Mounier à l’ITB Berlin.

A découvrir dans la même catégorie..

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

L'Actualité du jour