26 avril, 2024
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Comment Homer Simpson a, une fois de plus, sauvé mon Noël !

Avez-vous remarqué que, pendant la période des fêtes, les chaînes de télé arrêtent leurs programmations habituelles pour re-rediffuser des vieux films et je ne sais pas trop quoi d’autre de vaguement nostalgique et très très ennuyeux ? C’est, de loin, la période de l’année où la zapette fonctionne à plein régime chez moi. C’est aussi l’un des rares moments où je trouve salutaire la grande marmite du câble et de ses chaînes destinées au public enfantin ; ou plutôt « kids », pour faire moins ringard.

Tôt ou tard, en zappant furieusement, on tombe sur un épisode des Simpson. Va comprendre pourquoi cette série à l’humour caustique et souvent transgressif passe désormais sur le bouquet des plus jeunes… En tout cas, heureusement que, au bout de plus de 30 saisons de la série, le bon vieux Homer est toujours en service pour les poilades de fin d’année. 

On sait que cette famille dysfonctionnelle voyage beaucoup in and out les USA. Je chope l’épisode de la saison 13 appelé Blame it on Lisa, un clin d’œil au film de 1984 Blame it on Rio (La faute à Rio), lui-même un remake d’un film français de 1977, Un moment d’égarement. Bien sûr, les scénaristes de la série nous ont habitués au politiquement incorrect, aux pires clichés sur l’Américain moyen (à quand un nouvel épisode sur l’événement du Capitole du 6 janvier dernier ?) et aux stéréotypes en cascade sur tout ce qui concerne le grand Autre, c’est-à-dire, l’étranger.

James L. Brooks

Je me suis souvenu que, à l’époque, cet épisode avait tellement choqué les spectateurs cariocas -au point de frôler l’incident diplomatique-, que le producteur exécutif de la série, James L. Brooks, a dû faire des excuses timides à la ville de Rio de Janeiro, de peur que son office du tourisme ne poursuive la Fox pour diffamation. L’histoire tournait autour de l’enlèvement d’un orphelin frappé par la pauvreté et dépeignait les Brésiliens dans d’épouvantables lieux communs, vivant dans des bidonvilles dangereux du tiers monde grouillant de rats et d’anacondas.

Ce serait de très mauvaise foi de ne pas avouer que les péripéties d’Homer & Co. sont tellement grotesques qu’elles font évidemment rire. Car l’humour fonctionne sur les ressorts de l’exagération, du malentendu et de la répétition, entre autres. Le succès planétaire de la série doit sans doute beaucoup à l’excellent graphisme du dessin animé, qui aide à véhiculer l’humour anglo-saxon -incisif, mordant et surtout autoréférentiel- auprès d’une vaste audience au-delà des Etats-Unis.

C.A.T.

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